La nouvelle église paroissiale de la Nativité-de-la-Vierge, au centre de Villerupt, est victime d’infiltrations d’eau depuis quelques temps. « Nous pensions que le problème venait de la toiture. Les services techniques ont vérifié, mais n’ont pas trouvé de lien entre les fuites d’eau et la toiture », indique Alain Casoni, maire de Villerupt.
Du coup, la Ville a fait appel à un bureau d’études pour identifier les causes de ces infiltrations. Après vérification, il s’est avéré que l’eau provenait non pas du toit, mais des fondations. « L’église, tout comme l’hôtel de ville, a été construite sur un terrain marécageux. Pour l’église, qui a été construite au début des années 1900, les fondations sont en bois alors que celles de la mairie sont en béton. C’est peut-être de là que vient le problème. Les pieux ont peut-être perdu de leur stabilité en raison de leur vieillissement. Cela peut aussi provenir des retraits et du gonflement du sol argileux, en particulier lors de période de forte sécheresse », énumère Alain Casoni.
80 000 € pour sécuriser et étudier le problème
D’où que provienne le problème, le risque est réel pour l’édifice qui risque de s’ouvrir en deux. « Des fissures sont déjà apparues, ce qui explique la présence d’eau dans l’église », fait savoir le premier magistrat. En conséquence de quoi, 80 000 € ont été débloqués par la municipalité. Une partie de cette somme servira à sécuriser l’édifice. L’autre sera consacrée à une étude pour diagnostiquer les raisons de cette instabilité. « Il est nécessaire de conforter l’église car elle fait partie de l’histoire de la ville. »
Les travaux de sécurisation, effectués par l’entreprise spécialisée en bâtiments historiques Chanzy Pardoux, engendreront des perturbations au niveau des cultes. L’édifice devrait être fermé durant deux mois à compter du 23 septembre. Lors de cette période, les offices seront célébrés à l’église Sainte-Croix de Cantebonne. « Ceci a été vu en lien avec l’abbé et le conseil économique paroissial », précise Alain Casoni. Quant à l’étude pour stabiliser l’ouvrage, elle risque de prendre plus de temps.
St. M. (Le Républicain Lorrain)