Un transporteur de Moselle-Est a été verbalisé pour avoir uriné dans la nature en Meurthe-et-Moselle. En colère, il a écrit en sous-préfecture de Forbach pour contester cette contravention en demandant à ce que « l’État s’occupe des vrais problèmes de la profession ».
Francis, petit transporteur indépendant, a reçu un avis de contravention pour « déversement de liquide insalubre hors des emplacements autorisés ». Le 5 mars dernier, Francis a uriné sur le bas-côté d’une aire de l’autoroute A4, en Meurthe-et-Moselle. Les gendarmes l’ont surpris en flagrant délit. Montant de l’amende : 68 euros à payer dans les 45 jours à compter du 12 mars. Ce sera 180 euros de majoration en cas de non-paiement sans contestation officielle.
« J’étais pressé. Je revenais de Marne-la-Vallée et j’avais un autre rendez-vous en Moselle. Alors j’ai voulu faire un arrêt express », explique Francis. Il ne décolère pas et a écrit en sous-préfecture de Forbach pour protester contre cette contravention. Mais aussi au député et à l’Élysée. Il attend une réponse.
« Laissez-nous travailler »
« On me poursuit pour une broutille alors que l’État ne règle pas les vrais problèmes des professionnels du transport, comme la concurrence déloyale venue des pays de l’Est. On nous dit toujours : on n’y peut rien. Pendant ce temps, nous, on fait des heures sans compter pour des salaires de misère. Nous sommes bien mal défendus. Aujourd’hui, je dis : laissez-nous travailler », lance le routier.
Démoralisé, Francis écrit dans sa lettre : « Si je suis dans l’obligation de régler cette contravention, je n’aurai plus la motivation de continuer mon activité. Cela fait 40 ans que je travaille et cela devient de plus en plus compliqué de gagner sa vie dans ce métier ».
Stéphane Mazzucotelli (Le Républicain Lorrain)