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Un péage sur l’A31 bis ? « Cela impacterait le Pays-Haut »


Plusieurs élus du Pays-Haut meurthe-et-mosellans et des élus belges ont créé un comité. (photo: LRL)

Des milliers de voitures et de camions supplémentaires empruntant les routes du Pays-Haut. C’est ce que redoutent des élus si un péage voit le jour sur l’A31. Ils ont constitué un comité pour faire entendre la voix du Pays-Haut.

Doubler l’A31. Le dossier est sorti des cartons. Un projet ayant pour ambition de fluidifier le trafic, saturé, vers le Luxembourg, depuis Nancy, Metz et Thionville. Et qui, à première vue, ne semble pas concerner le Pays-Haut meurthe-et-mosellan.

« Faux », tonne Jean-Luc André. Surtout si cette A31 bis s’équipait d’un péage. « Dans ces cas-là, il est clair qu’une partie de la circulation se déverserait sur l’A30 puis la RN52 », décrit l’ex-conseiller régional.

La RN52 et les axes secondaires

Une portion déjà bien saturée par les travailleurs frontaliers. Ainsi que par les camions de transport international. « En trois ans, le nombre de poids lourds empruntant la RN52 a été multiplié par dix », assure José Pluvinet. « Et dans tous les villages en bordure, on constate une augmentation de la circulation, d’automobilistes cherchant des itinéraires plus fluides », poursuit le maire de Morfontaine.

Les élus pointent les nuisances sonores, les gênes aux riverains, mais également la dégradation des voiries. « Cela va aussi nuire aux activités commerciales et artisanales. » « Même les axes secondaires vont se retrouver paralysés », s’inquiètent d’une même voix, Arnaud Le Nenan, maire de Joppécourt, Gérard Didelot, maire de Herserange et Cédric Aceti, maire de Cosnes-et-Romain.

« Une affaire européenne »

Du coup, plusieurs élus ont créé un comité pour s’inviter à la table des débats. « Nous sommes et serons impactés et personne ne nous en parle. C’est donc à nous de nous en mêler », souligne Jean-Luc André, évoquant aussi bien les poids lourds que les vacanciers venant de Hollande ou du Danemark. « Ce n’est pas qu’une affaire mosellane, ni même lorraine. Le débat est européen. »

Pour preuve, Jean-Paul Dondelinger, conseiller provincial d’Aubange (Belgique), et Pierre Vandeninden, échevin aux travaux de la même commune, s’émeuvent aussi. « Nous subissons déjà le trafic intense de camions en provenance d’Arlon et qui obliquent vers Longwy pour éviter Luxembourg. »

Et tous s’inquiètent de voir le nombre de frontaliers, et donc de voitures, augmenter dans les prochaines années. Avec une RN52, et ses ouvrages d’art, qui n’ont pas été pensés pour supporter un trafic intense. « Le réseau n’est pas du tout adapté. »

La première décision de ce comité consiste à alerter les parlementaires, à mobiliser les élus du secteur (sans tenir compte des frontières), et à se rapprocher de maires mosellans « pour peser dans les débats ».

Pour les solutions, tous ne sont pas d’accord. Édouard Jacque souhaite au préalable que le financement des infrastructures soit assuré. « Et cela concerne tous les types de transports, y compris la mobilité douce », indique le conseiller régional.

Et de lancer des pistes tels que la vignette, le péage sans arrêt, les portiques de l’éco-taxe, etc.

Bertrand Baud/ Le Républicain Lorrain

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