Travaux d’extension à l’arrêt : un malade de Charcot dans le désarroi

Nathalie Bellisario est présidente de l’association Les Enfants de la Slaf de Distroff. Depuis des années, elle accompagne les personnes atteintes de la maladie de Charcot dans toute la Lorraine. Elle le sait, l’espérance de vie est courte et les aménagements des logements sont nécessaires pour que le malade continue à vivre décemment.

Actuellement, elle épaule plusieurs familles, dont une domiciliée à Avril, près de Briey. «Arnaud n’a que 48 ans. Il a découvert sa maladie, la sclérose latérale amyotrophique, il y a deux ans. Je lui ai déjà livré un fauteuil et un siège de douche.» Sa maison est récente, mais les chambres comme la salle de bains se situent à l’étage. «Il a fait appel à un entrepreneur pour créer une extension pour dormir et se laver. Il ne peut plus emprunter l’escalier.»

Un appel à l’aide

Huit mois après le lancement des travaux, l’extension est inhabitable. Les propriétaires ont contracté un emprunt et ont versé la moitié des 72 000 € du chantier. Mais l’entreprise ne vient plus. Arnaud et Séverine ont porté plainte fin juillet au commissariat de Briey pour escroquerie et ont mandaté un huissier.

La situation d’Arnaud est dramatique. Un lit médicalisé occupe le salon et en cette période de fortes chaleurs, il ne peut pas se laver. «Le chantier est à l’arrêt et la santé d’Arnaud décline», avoue Nathalie. La famille n’a plus les moyens.

C’est pour cela que l’association Les Enfants de la Slaf souhaite lancer un chantier solidaire. «Qui acceptera de reprendre ces travaux qui ont été bâclés ? Seul le terrassement est fait. L’électricité comme le carrelage ne sont pas terminés. Concrètement, il n’y a que des agglos, tout est encore à faire. Ils ont été abusés.»

Pour aider la famille Munier, contacter Les Enfants de la Slaf au 06 52 91 99 17.