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Trafic de stupéfiants : quatre personnes condamnés à Briey


(Photo : Archives RL)

Six mois et un an de prison ferme : telles sont les peines prononcées par le tribunal correctionnel de Briey à l’encontre de quatre ressortissants africains poursuivis pour trafic de stupéfiants entre le Luxembourg et Rehon.

L’affaire commence de manière étonnante. En ce dimanche 26 avril, la police intercepte un véhicule taxi du côté de Mont-Saint-Martin. À l’intérieur, non pas une, ni deux, mais bien sept personnes, dont quatre ressortissants africains : trois Nigérians et un Ghanéen. Le chauffeur le confirmera dans sa déposition : ses clients ne sont pas occasionnels. Ils font régulièrement appel à lui pour des courses entre la gare de Rodange au Luxembourg et Rehon.

Au fil de leur fouille dans le véhicule, les policiers mettront la main sur des liasses de billets, une quinzaine de téléphones portables, de l’herbe de cannabis et quelques grammes de cocaïne. Bref, assez pour soupçonner un trafic de stupéfiants entre Rodange et Rehon. Toujours à Rehon, la perquisition menée dans l’immeuble de la rue Saint-Pierre, où résident les quatre protagonistes, confirmera cette thèse.

Outre d’autres téléphones portables et différents chargeurs, les enquêteurs vont découvrir une quantité astronomique de film alimentaire, une balance de précision cachée dans un four micro-ondes, des papiers d’identité de provenances diverses, quelque 10 000 € en espèces et 158 g de cocaïne.

Mardi après-midi, aucun des présumés trafiquants n’était présent à la barre du tribunal correctionnel de Briey. Ce qui n’a guère étonné le procureur Yves Le Clair : « Hormis celui qui a été reconduit de force à la frontière italienne, ils sont à Milan ou plus haut, en Belgique… Bref, sachant jouer sur l’espace Schengen, ils nous promènent ! Mais ce que nous avons trouvé dans leur base arrière de Rehon, une adresse bien connue de la justice, ne laisse planer aucun doute sur l’ampleur du trafic. » Tout cela dit en évoquant des casiers vierges ou plutôt « des identités non vérifiables puisque changeantes au gré des pays et des interpellations ».

Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé des peines de prison ferme : six mois pour Iobito Amaechi, un an avec mandat d’arrêt pour Calistus Ehochi, John Uche et le Ghanéen Issac Yakubu. Quant aux scellés, ils ont été confisqués.

M.-O. C. (Républicain Lorrain)

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