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Tintin, une saga célébrée au château de Malbrouck


"Le Journal Tintin", un symbole... Indéfectiblement associé aux jours heureux. (Photo: Le Républicain Lorrain)

«La saga des jours heureux», l’exposition consacrée aux 70ans du Journal Tintin, reste à (re)découvrir au château situé en Moselle du côté français.

1. Cette expo est un must, c’est incontestable, comme… les axiomes d’Euclide

Vous en avez peut-être gardé un souvenir mitigé… N’empêche, matheux ou non, si une seule chose vous reste des (fameux) axiomes d’Euclide, c’est bien l’impossibilité qu’il y a à démontrer qu’ils sont faux… Exemple, pour ne choisir que le plus rigolo des cinq : «Étant donné un point et une droite ne passant pas par ce point, il existe une seule droite passant par ce point et parallèle à la première.» Et toc. Allez-y, cherchez bien et démontrez-moi le contraire.

Pas envie de vous faire mal à la tête par cette chaleur? Je comprends. Eh bien, pour aller vite, allons droit au but : Le Journal Tintin, c’est pareil! On ne sait pas expliquer pourquoi, mais depuis l’origine, il a été «le journal des jeunes de 7 à 77 ans», touchant toutes et tous, et surtout toutes les générations. Le périodique a disparu mais en entrant dans l’histoire, il a gardé ses vertus intactes. Vous le (re)découvrirez grâce à l’expo «La saga des jours heureux» au château de Malbrouck à Manderen! Et c’est garanti sans mal de tête.

2. C’est simple et bon comme des pâtes au beurre

Là encore, il suffit de laisser parler son cœur. Que l’on soit un inconditionnel du McDo ou un habitué des tables étoilées, on se retrouve (presque) tous sur les pâtes au beurre. Difficile à expliquer… C’est un mélange de souvenirs émus. De souvenirs de coquillettes fumantes au retour du foot quand on avait 7 ans : de revival des dimanches soir d’hiver quand il n’y a rien d’autre à faire que regarder un vieux film à la télé et se bourrer de tagliatelles bien au chaud dans son pilou pilou en soutenant mordicus que «non, demain, ce ne sera pas lundi matin… Pas cette fois, pas cette semaine» et de repas vite fait, bien fait sur le coin d’une table parce que décidément, il n’y a rien qui fasse autant de bien en si peu de temps (de préparation et d’ingestion) qu’un plat de pâtes au beurre…

Eh bien, flâner dans les salles de l’expo «La saga des jours heureux», c’est aussi tout cela à la fois. Bon appétit!

3. Le Journal Tintin, c’est une de nos madeleines de Proust

Je m’échine à vouloir mettre en évidence ce que bien plus docte et illustre que moi a fait avec brio. Vous vous souvenez? Dans Du côté de chez Swann, le premier tome d’À la recherche du temps perdu, Marcel Proust évoque une scène à la puissance évocatrice infinie. Alors que, pour le réchauffer, sa mère lui fait boire du thé et manger une madeleine, le goût de celle-ci trempée dans le thé provoque en lui une sensation intense qui, après une remise en ordre de ses souvenirs, le fera remonter à une époque ancienne où, lorsqu’il vivait à Combray, sa tante Léonie lui faisait goûter un morceau de madeleine trempé dans son infusion. Le souvenir est joli, patiné par le temps.

Les millions de lecteurs qui, un jour, ont eu Le Journal Tintin entre les mains, auraient sans doute tous une anecdote du genre à relater en lien avec le magazine. L’expo de Manderen propose un condensé de toutes ces madeleines. Venez, c’est l’heure du goûter!

H. B. (Le Républicain lorrain)

«La saga des jours heureux» : jusqu’au 30 novembre au château de Malbrouck à Manderen.