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Thionville : le nouveau nom du 3e Lieu fait débat


Le 3e Lieu s'appelle désormais "Puzzle". (Photo Pierre Heckler)

L’annonce du changement de nom du 3e Lieu, rebaptisé « Puzzle », a fait du bruit à Thionville. Notamment sur les réseaux sociaux.

Mais surtout dans les rangs de la gauche thionvilloise, à l’origine du projet. Bertrand Mertz est navré : « Je ne m’attendais pas à ce que le nom soit changé. 3e Lieu, c’était plus qu’un nom, c’était un concept sociologique autour duquel nous avions bâti notre réflexion. Changer le nom, c’est démontrer que le concept a été abandonné. »

L’ancien maire y voit aussi une forme de « mesquinerie » : « Cette municipalité s’emploie à effacer toute trace de notre passage. C’est comme si j’avais rebaptisé la Cour des Capucins en arrivant aux responsabilités. »

Mais sinon, ce nouveau nom, il le trouve comment ? « Puzzle, c’est d’une banalité affligeante, juge-t-il. Ça va être très rapidement tourné en dérision. Si nous étions restés aux affaires, nous aurions conservé le nom de 3e Lieu, en lui accolant peut-être celui d’une personnalité du monde des arts et de la connaissance, comme Diderot. »

Même avis pour Georges Deluy, l’ancien adjoint à la Culture : « J’aurais préféré un nom qui évoque plus le monde de la culture », dit-il. « Mais il fallait bien que la nouvelle équipe puisse s’attribuer au moins un nom. Quel dommage de ne pas avoir demandé aux parrains et marraines du 3e Lieu de donner leurs idées… »

Georges Deluy est en revanche beaucoup moins critique que Bertrand Mertz concernant l’évolution du projet. Et à travers ce changement de nom, il préfère voir le verre à moitié plein : « Après avoir dit tant de mal sur le 3e Lieu, je suis satisfait de constater que la municipalité actuelle, après tous les dénigrements et mensonges, prend conscience de l’intérêt de la structure et veut la faire fonctionner, à part l’idée saugrenue d’intégrer le centre Jacques-Brel, ses vocations premières sont toujours d’actualité. À l’exception de la salle de diffusion tant attendue par nos musiciens. Il n’y a plus qu’à attendre l’ouverture en espérant que les moyens de fonctionnement soient à la hauteur de ce bel équipement digne de notre ville et que le concept pensé par des sociologues et des urbanistes ne soit pas dénaturé. »

Le Républicain Lorrain