Accueil | Grande Région | Il quitte son job au Luxembourg pour ouvrir sa boutique de baskets rétro à Thionville

Il quitte son job au Luxembourg pour ouvrir sa boutique de baskets rétro à Thionville


Malgré la situation sanitaire, Joefrey a décidé de se lancer dans la vente de baskets et d’accessoires rétro à Thionville. (Photo RL/Pierre Heckler)

C’est le grand écart, un changement de vie radical. Joefrey Locarini a délaissé son emploi dans la finance au Luxembourg pour concrétiser son rêve. Le 20 octobre, il a ouvert sa boutique Rétro supply à Thionville. Rencontre la veille du confinement.

Il pourrait ronger son frein et avoir des regrets. Car sa boutique ne sera restée ouverte que neuf jours en raison du confinement, mais Joefrey Locarini reste positif. « Cette boutique, c’était un rêve. J’y songe depuis bien cinq ans. Avant, je travaillais dans la finance au Luxembourg. J’avais une vie confortable mais le sentiment d’avoir fait le tour du métier. »

Son truc ? Les vêtements et surtout les baskets sneakers. « J’ai beaucoup voyagé aux États-Unis, je revenais avec des valises pleines. Tout le monde craquait sur mes chaussures et on me demandait souvent où je les avais trouvées. Des boutiques spécialisées dans la mode rétro existent à Paris, il y a aussi des concepts stores à Metz, mais à Thionville non. »

Des baskets à 1 200 euros

Domicilié à Hussigny, il a donc voulu se démarquer en jetant son dévolu sur le centre de Thionville. « J’ai trouvé mon bonheur dans la rue de Paris. Avant cela, j’ai pris le temps de contacter des fournisseurs en France et à l’étranger. J’ai réalisé des travaux durant un mois avant de me lancer le 20 octobre. »

Dans son antre, les baskets sont belles, originales mais surtout rares et donc parfois chères. « J’ai des Nike, du Jordan. Regardez, celles-ci datent de 2015 et sont affichées à 220 euros. Celles-ci sont exceptionnelles et vendues à 1 200 euros. » Un prix qui a de quoi faire perdre pied !

« Forcément, je n’ai pas toutes les pointures, en dessous du 41 on ne trouvera pas ni au-dessus du 46, mais j’ai du choix et je peux passer commande. » Jamais à côté de ses pompes, Joefrey a misé sur les vêtements et accessoires, mais attention, là aussi il sélectionne ses marques et modèles. « Je suis dans la culture urbaine au sens large. » T-shirts, sweats à capuche, casquettes et bonnets habillent les étagères. « Les plus jeunes craquent pour la partie épicerie. » Marshmallow licorne et céréales Lucky charms sont à se procurer. Avis aux nostalgiques… « Ça fait un carton. »

Vente en ligne

Le trentenaire mise donc sur le côté atypique des choses mais aussi l’aspect collector pour attirer la clientèle. « Se lancer en 2020 ce n’est pas simple, j’en ai conscience. Ce confinement va me permettre de créer mon site internet mais aussi de faire de la vente en ligne à partir de ma page Facebook et d’Instagram. Si on peut reprendre en décembre ça ira. Mais effectivement, il ne faudrait pas que le sort s’acharne. Cette boutique j’y crois et si ça ne marche pas, j’aurais au moins essayé. »

Sabrina Frohnhofer (Le Républicain Lorrain)