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Thionville : 65 millions d’euros misés par le groupe Weerts sur l’Europort


La transaction va rapporter 4M€ dans les caisses du syndicat gestionnaire de l’Europort qui regroupe les 6 intercommunalités du nord mosellan. (Photo RL /Armand Flohr)

Les bonnes nouvelles s’accumulent pour l’Europort, à Thionville. En moins d’un an, trois sociétés d’envergure ont annoncé de lourds investissements sur cette ancienne friche industrielle située en bord de Moselle. Aujourd’hui, le groupe de logistique belge Weerts flèche 65 millions d’euros pour s’y développer.

Longtemps restée au stade végétatif, la zone économique multimodale de l’Europort, à Thionville, est aujourd’hui portée par les courants ascendants.

Après le groupe Chevalier en octobre 2021 (logistique) , puis la société HV2 en avril dernier (production d’hydrogène vert) , voilà le groupe belge Weerts qui met une option d’achat sur un terrain de 29 hectares afin de développer ses activités logistiques en France.

Lorsqu’elle sera finalisée, la transaction rapportera 4 millions d’euros (M€) à Elog’In4 Thionville, le syndicat gestionnaire de l’Europort mais les investissements à venir sont d’un tout autre calibre. « Nous prévoyons la construction de deux entrepôts, ce qui nous permettra de développer 125 000 m2 de surface. Nous pensons investir 65 M€ et nous visons à terme entre 150 et 200 emplois », déroule Christophe Weerts, responsable commercial du groupe, venu signer une promesse synallagmatique (bilatéral, ndlr) de vente à Thionville ce lundi 12 septembre.

Un groupe familial

À Liège où il est implanté, le groupe Weerts est un poids lourd de l’économie wallonne. Cette société familiale de 450 salariés s’est construite d’abord sur l’activité du transport avant se concentrer sur la promotion immobilière, le sport mécanique mais surtout la logistique d’entreposage et de reconditionnement. Dans le jargon, on appelle cela « la logistique à forte valeur ajoutée ». Schématiquement, la société reçoit des marchandises en gros puis les reconditionne avant de les expédier aux clients terminaux. À Thionville, Weerts envisage plutôt de développer son activité dans l’alimentaire « et peut-être les pièces automobiles ».

Le secteur est lucratif et donc en pleine croissance. « De plus en plus de sociétés veulent avoir trois mois de stock devant elles. Pendant longtemps, c’était du “just in time” ; maintenant c’est du “just in case”. Le problème, c’est qu’il n’y a plus de place nulle part en Belgique et au Luxembourg. Les ports de Rotterdam et Anvers sont congestionnés. La disponibilité du foncier à l’Europort a été un choix déterminant pour notre groupe. Tout comme l’existence d’un quai de 300 mètres sur la Moselle et l’embranchement fer », précise Christophe Weerts. Autrement dit, l’Europort a coché toutes les cases.

C’est bientôt complet !

L’offre du groupe Weerts est on ne peut plus sérieuse. « La société mène des études et des investigations depuis 12, 18 mois pour assurer la faisabilité de son projet », confirme Jean-Charles Louis, président du syndicat Elog’In 4. L’élu local n’est pas mécontent de voir le bout du tunnel : « Aujourd’hui, il ne reste plus qu’à commercialiser 18 hectares », soit 10 % des terrains. Et les travaux de l’abattoir débutent sous peu.