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Taxe kilométrique : les routiers belges font barrage


Un transport qui coûtait 100 euros se monte à 108 euros depuis l'introduction de la taxe le 1er avril. (illustration AFP)

Multiplication de barrages filtrants organisés par des routiers, bugs informatiques… la mise en place d’une redevance au kilomètre en Belgique depuis le 1er avril se fait difficilement, malgré l’appel au calme d’une des principales fédérations de transporteurs.

La décision d’introduire le prélèvement kilométrique repose sur un accord entre les trois régions belges, Wallonie, Flandre, Bruxelles, et s’applique à tous les poids-lourds de plus de 3,5 tonnes sur les voies soumises au péage. Le montant dépend du poids du camion, de ses émissions et de la route empruntée. Selon les calculs de la Fédération royale belge des transporteurs et des prestataires de services logistiques (Febetra), un transport qui coûtait 100 euros se monte à 108 euros depuis l’introduction de la taxe le 1er avril.

Plusieurs fédérations minoritaires de transporteurs ont alors appelé à mettre en place des barrages filtrants, provoquant des ralentissements et des blocages. Mardi encore, un peu moins d’une trentaine étaient recensés par la police, principalement en Wallonie. Les ralentissements étaient importants notamment sur le réseau secondaire et sur certains points d’accès aux frontières. Sur le site inforoutes.be, la police recommandait aux usagers en provenance de Bruxelles et désirant se rendre en France d’emprunter l’A16/E42 et d’éviter l’A8 et l’A17 à hauteur de Tournai.

« On prend en otage les collègues »

« Nous avons une concertation permanente avec nos décideurs politiques, mais nous ne sommes pas en faveur des barrages car les seules victimes sont les camions. On prend en otage les collègues transporteurs », a regretté mardi Isabelle De Maegt, porte-parole de la Febetra.

Lundi, quatre représentants de « petits » transporteurs ont été reçus par le ministre wallon du Budget et ont exigé une taxe « juste et équitable ». L’UPTR, Union professionnelle des transports et de la logistiques, autre grande fédération du pays, a refusé de condamner les actions de certains routiers. « Cela fait des mois qu’on prévient que les problèmes sont innombrables avec l’opérateur Satellic (désigné pour prélever au nom des trois grandes régions belges la taxe kilométrique, NDLR) et on n’arrive pas à se faire entendre », a expliqué Michaël Reul, secrétaire général. L’Union n’appelle pas au blocage mais refuse « de tirer dans le dos de ceux qui ont pris le taureau par les cornes ».

Michaël Reul a en outre expliqué avoir reçu de nombreux retours faisant état de dysfonctionnement du dispositif, un boîtier satellite (OBU, On Board Unit) devant être activé en permanence à bord du véhicule, qui enregistre les kilomètres parcourus. « OBU qui ne se connecte plus, n’apparaît plus sur le site web, montants dus débités deux fois… Malgré tout, le politique s’enferme dans son mépris », a dénoncé l’UPTR.

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