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Soupçons de corrosion à Cattenom : un « problème sérieux » pour le Luxembourg


L'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Cattenom va être arrêté pour inspection.

L’un des réacteurs de la centrale de Cattenom, à la frontière française, sera prochainement arrêté, pour des «contrôles» à la suite de problèmes de corrosion sur des systèmes de sécurité rencontrés sur d’autres unités similaires. Un problème qui préoccupe son voisin direct, le Luxembourg, par la voix de la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg.

Les bisbilles entre la France et le Luxembourg au sujet de Cattenom sont légion depuis déjà de nombreuses années. La dernière en date concerne des problèmes de corrosion découverts sur l’un des réacteurs de la centrale française.

Suite à la publication d’une note d’information publiée sur le site de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur la découverte de ce phénomène, le ministère de l’Environnement luxembourgeois à adresser un courrier en janvier dernier à l’ASN dans lequel il demande des explications plus détaillées et les répercussions sur la centrale de Cattenom.

En parallèle de ce courrier, une analyse de la situation a été effectuée par la Division de la Radioprotection de la Direction de la Santé luxembourgeoise, qui a conclu qu’il s’agissait d’un « problème sérieux, nécessitant des analyses approfondies pour comprendre l’origine et pour évaluer si d’autres réacteurs pourraient également être concernés ».

Des analyses qui seront effectuées par EDF à partir du 19 février, 26 mars et 9 avril. Actuellement, plusieurs autres réacteurs, situés en France, sont déjà soumis à une inspection depuis plusieurs mois. Les réacteurs concernés sont les ceux des centrales nucléaires de Chooz – proche du Luxembourg – ainsi qu’un des réacteurs de la centrale de Penly.

À l’ordre du jour de la prochaine Commission de sécurité nucléaire

Ils sont actuellement à l’arrêt et font l’objet de contrôles et d’analyses. Le redémarrage du réacteur Chooz 1 a déjà été repoussé au 27 juillet et celui de Chooz 2 à fin décembre 2022, selon des données publiées par EDF.

« Le gouvernement reste préoccupé face à ce potentiel de nouveau risque d’exploitation et va suivre ce dossier de près et intervenir auprès des autorités françaises afin que des contrôles sur tous les réacteurs de la centrale de Cattenom soient effectués et ceci au plus vite », a fait savoir Carole Dieschbourg dans une réponse à une question parlementaire ce jeudi 10 février.

Le sujet devrait également être à l’ordre du jour de la prochaine réunion de la Commission mixte franco-luxembourgeoise de sécurité nucléaire. De son côté, en plus des contrôles, EDF a également annoncé la révision à la baisse de sa production nucléaire pour 2022 de 300-330 TWh à 295-315 TWh, un niveau plus vu depuis les années 1990.

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2 plusieurs commentaires

  1. Si le Luxembourg était logique, le pays cesserait d’importer de l’électricité d’origine nucléaire. Or c’est loin d’être le cas !

  2. Le fait qu’on arrête le réacteur pour des « soupçons » de corrosion devrait rassurer tout le monde. Moi qui habite à moins de 5km de Cattenom je suis dors tranquillement.