Trente kilos de résine de cannabis ont été trouvés, mardi matin, route de Woippy à Metz. Une quantité impressionnante qui représente 150 000 euros à la revente.
Lundi soir, une riveraine de la route de Vallières, à Metz, appelle les services de police après avoir entendu un bruit de vitre brisée qui lui paraît suspect. Une patrouille de la brigade anti-criminalité de Metz arrive sur les lieux et aperçoit une voiture qui effectue des allers-retours étonnants. Les agents du commissariat de Metz notent la plaque d’immatriculation du véhicule et se rendent compte que celui-ci a été déclaré volé.
Ils interpellent donc le conducteur. À l’intérieur du véhicule, plusieurs jeans de contrefaçon sont retrouvés. L’homme est donc placé en garde à vue avant qu’une perquisition ait lieu, le lendemain matin, à domicile, route de Woippy.
Dans l’appartement, les policiers découvrent 2 000 euros en liquide et les clés d’une autre voiture : une Audi A3 garée à proximité. C’est dans le coffre de cette voiture que seront trouvés les 4 paquets de 7,5 kg de résine de cannabis et 3 000 euros en espèce.
« Pour donner une idée, 30 kg, cela représente l’ensemble des quantités saisies, toutes affaires confondues, sur tout le département de la Moselle, sur une période de six mois à un an », compte Jean-Baptiste Leheup, commissaire de police, chef de la sûreté départementale, du service d’enquête de l’hôtel de police de Metz. « Dans nos archives, une saisie comme celle-ci intervient une fois par décennie. 25 kg avaient été saisis en 2008. Mais ces mois-ci sont un peu particuliers : une vingtaine de kilos avaient également été mis au jour au mois de décembre. »
L’homme interpellé, un Messin de 24 ans, a été placé en garde à vue pendant 96 heures, la durée prolongée en cas d’affaire de stupéfiants.
Le Messin avait déjà été mis en cause dans une affaire de stupéfiants mais pour des quantités moindres. « Il est très peu connu de nos services, pour usage. Là, il passe dans la catégorie supérieure. Mais il ne reconnaît pas grand-chose. » L’homme, présenté ce vendredi matin à un magistrat a été mis en examen et placé en détention provisoire. L’enquête va se poursuivre et se dérouler « dans le sens inverse » des techniques employées généralement par la police. « D’habitude, nous interpellons d’abord les clients puis les revendeurs pour savoir d’où tout cela vient. »
La résine contenue dans les blocs était prédécoupée. L’enquête s’oriente vers un projet de revente sur le marché local.
Lisa Lagrange (Républicain Lorrain)