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Révolution des TER entre Thionville et Luxembourg : rendez-vous le 3 avril


Sans surprise, c’est en gare de Thionville que les choses se corsent pour les travailleurs frontaliers : lorsqu’ils entrent en gare, les trains sont déjà bondés. A l’avenir, l’augmentation de la fréquence des trains améliorera les conditions de trajet. (Photo : RL)

Ah, la ligne Metz-Luxembourg ! Chaque jour, ses habitués peuvent en raconter et pas vraiment positivement. L’incident survenu mardi en fin d’après-midi au niveau du poste d’aiguillage de Thionville en est la dernière illustration : un grain de poussière et c’est toute la desserte ferroviaire de Lorraine Nord qui tousse, dans un sens comme dans l’autre.

Pour les travailleurs frontaliers, embarquer à bord du TER Lorraine est devenu presque tout aussi problématique que de prendre l’A31 : trop de monde au même endroit, au même moment. À l’arrivée, c’est le bouchon ferroviaire qui attend les quelque 10 000 navetteurs effectuant quotidiennement le voyage. Et ce n’est pas fini. Le directeur régional SNCF Mobilités l’indique lui-même : « Le trafic vers le Luxembourg prend 10 % par an ».

A ce rythme, on comprend pourquoi la SNCF a imaginé un nouveau plan de cadencement qui, pour beaucoup, relève d’une petite révolution. La feuille de route ? Des passages à heures fixes ; six rames par heure aux heures de pointe entre Metz et Luxembourg (+30 %) ; 112 trains entre Thionville et Luxembourg contre 69 actuellement (+62 %), une rame de secours prête à prendre la relève à n’importe quel moment… Les gares « périphériques » comme Uckange et Hettange-Grande, elles aussi victimes de leur succès, ne sont pas oubliées et verront le nombre d’arrêts augmenter.

A la clé : peu voire pas d’attente en gare et une gestion des voyageurs en adéquation avec la réalité. Le nouveau cadencement doit entrer en vigueur le 3 avril. Il connaîtra une montée en puissance progressive jusqu’au 29 août. Les abonnés jugeront à l’usage.

C.F. (Républicain Lorrain)