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Rédange : une poubelle géante sous le nez des promeneurs


Depuis un mois, les déchets en tout genre s’accumulent sur le site, dont le portail est constamment ouvert. (photo RL/Philippe Neu)

À Rédange, un terrain privé envahi par des déchets en tout genre a été découvert par des cyclistes. Des poids lourds déverseraient régulièrement leur chargement sur ce site. Problème : ces montagnes de détritus empiètent désormais sur un chemin communal. Le collectif J’aime ma forêt est sur les dents.

Pour le randonneur qui débarque à hauteur de l’ancien concasseur de la mine, à Rédange, le spectacle est désolant. Sur ce terrain appartenant à un privé, des tonnes de détritus en tout genre s’amoncellent et les grilles constamment ouvertes vomissent leurs déchets jusque sur le chemin communal attenant.

« En réalité, nuance le maire Daniel Cimarelli, on ne sait pas bien à qui appartient ce petit bout de terrain, en dehors du périmètre de l’ancienne société minière. Sur le dernier cadastre, ces parcelles ne sont pas nommées. » Les nuances de la découpe importent peu aux membres du jeune collectif J’aime ma forêt. Pour ces lanceurs d’alerte, c’en est trop. Car la poubelle géante grossit au gré des arrivages réguliers. « Des poids lourds immatriculés en Belgique, relaye Jessica Dautruche, qui a repéré le manège voici une dizaine de jours. Des membres du collectif ont réussi à faire faire demi-tour à des conducteurs qui, selon leurs dires, avaient reçu l’autorisation du propriétaire de déverser leur chargement sur place. »

« Des gosses viennent y jouer »

« On trouve de tout là-dedans, s’exaspère Gautier Berera. Des plaques d’amiante, des denrées peu périssables, des produits susceptibles de polluer la nappe phréatique. Et puis ça peut être dangereux pour nos animaux s’ils venaient à ingérer des produits toxiques. Il y a beaucoup de promeneurs qui passent par là… » « Des gosses du village viennent y jouer, abonde Jessica Dautruche. Ils n’ont pas conscience du danger. »

Le maire, révolté par la situation, s’est rapproché de la gendarmerie, des Douanes et de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. L’élu s’inquiète d’une autre conséquence dramatique : « Tous ces déchets vont se retrouver aux étangs, sur le site des Marronniers ». Les sources qui les alimentent sont, en effet, situées en contrebas. D’où l’impératif de « tout nettoyer et de stopper ce désastre écologique », martèlent les membres du collectif, soucieux de mettre « un coup de pied dans la fourmilière ».

L’enquête, en cours, est désormais diligentée par le parquet de Briey.

Joan Moïse (Le Républicain Lorrain)