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Reconstitution du meurtre de Béatrice : « C’est trash »


Hier, vers 15h15. Jérémy Pierson est dans la première voiture et sort de la caserne où il a séquestré la petite Béatrice, fin 2014. (Photo Le Républicain Lorrain/Anthony Picoré)

Six mois après la disparition de Béatrice Berlaimont, 14 ans, à Arlon, le juge Jacques Langlois consacre quatre jours à la reconstitution de son chemin de croix. L’auteur présumé, Jerémy Pierson, «coopère et se souvient assez bien».

Caserne Callemeyn, à Arlon, hier, vers 15h. Derrière les hauts murs de pierres jaunes qui ont abrité de longues années des militaires, la justice décortique patiemment les dernières heures de Béatrice Berlaimont. L’adolescente, enlevée le 21 novembre 2014 sur la route de l’école a été séquestrée là, vivante, dans un conteneur de chantier, pendant plusieurs jours. Au cœur même du chef-lieu du Luxembourg belge. Son corps sera retrouvé dans une sapinière de Sesselich, à quelques kilomètres de là, dix jours plus tard, le 1er décembre.

Il est 15h15 quand la voiture aux vitres fumées qui transporte Jérémy Pierson, un petit délinquant de 27 ans, l’auteur présumé des faits, quitte l’enceinte. Direction la prison où il est incarcéré depuis son arrestation le 9 décembre 2014. Un à un, les policiers, l’avocat, le juge d’instruction Langlois, sortent à leur tour de la caserne. Maître Dimitri Soblet, l’avocat de Pierson, qui a assisté son client pendant les 90 minutes de cette deuxième étape de la reconstitution sur plusieurs sites débutée lundi vers 18h et qui doit durer jusqu’à jeudi, semble sonné.

«Oui, c’est éprouvant. Mon client collabore mais je vous l’avoue, tout cela est dur et trash. Il se souvient assez bien de tout ce qu’il a réalisé à l’automne dernier», lâche Me Dimitri Soblet. Il n’en dira pas plus sur le fond d’un dossier que la justice locale couve jalousement.

Pendant quatre jours, la justice passe au crible et filme «les gestes» de Jérémy Pierson qui ont conduit à la mort de la jeune fille. […] À l’issue de ces quatre jours, les services du procureur du Roi d’Arlon pourraient faire le bilan de cette reconstitution hors norme.

Alain Morvan (Le Républicain Lorrain)

Article à lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce mercredi