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Quatre régions, dont le Grand Est, commandent les premiers trains à hydrogène français


Des trains à hydrogène du groupe roulent déjà en Allemagne (photo : groupe Alstom).

La SNCF a passé commande à Alstom, pour le compte des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie, des 12 premiers trains à hydrogène français, dont les premiers essais sont annoncés fin 2023.

Ces trains bimodes, capables de rouler sous caténaires en traction électrique et en mode hydrogène, auront une autonomie allant jusqu’à 600 km sur les lignes non-électrifiées, sans polluer, ont indiqué les parties prenantes jeudi dans un communiqué.

Le président d’Alstom France Jean-Baptiste Eyméoud envisage « les premiers essais sur voie fin 2023, et a priori une mise en service commerciale en 2025 ».

Le contrat s’élève pour Alstom à 190 millions d’euros pour 12 rames. Il prévoit la fourniture de trois trains à chacune des quatre régions pionnières, auxquels pourraient s’en ajouter deux en option pour le Grand Est.

Alstom va concrètement installer une chaîne de traction à hydrogène sur un modèle éprouvé dans les TER français (appelé Coradia Polyvalent par le constructeur national et Regiolis par la SNCF): longs de 72 mètres, ces trains de quatre voitures offriront 218 places assises « et les mêmes performances dynamiques et de confort que la version bimode électrique-diesel », selon le communiqué.

Les régions –qui financent les trains– profitent d’un contrat-cadre existant depuis 2011 pour acheter des rames, via la SNCF.

Alstom fait figure de pionnier dans le train à hydrogène, avec une technologie mise au point dans son usine de Tarbes. Il a fait circuler ses premiers prototypes en Allemagne en 2018 et y est maintenant entré dans une phase industrielle, avec 41 commandes à ce jour.

Ces trains mélangent de l’hydrogène embarqué à bord et de l’oxygène présent dans l’air ambiant, grâce à une pile à combustible installée dans la toiture qui produit l’électricité nécessaire à la traction de la rame. Ils ne rejettent que de la vapeur d’eau.

« C’est une étape supplémentaire vers le +zéro émission+ dans le transport public ferroviaire », a relevé Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs.

Près de 1.100 TER utilisent actuellement du diesel, dont la SNCF veut se débarrasser d’ici à 2035. La compagnie teste également diverses formules utilisant des batteries et des carburants « verts » comme le colza.

AFP

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