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Pays-Haut : une permanence pour les travailleurs frontaliers ?


La journée du frontalier Lor & Lux se déroulera dans la galerie du centre commercial Géric, à Thionville, samedi 19 novembre. Les travailleurs frontaliers au Luxembourg y trouveront un tas de renseignements. (Photo : RL)

Implantée en Moselle depuis 1998, l’Association des frontaliers au Luxembourg (Afal) envisage d’ouvrir une permanence dans le Pays-Haut. Explication avec son président, Me Pascal Peuvrel.

Au début, ils n’étaient qu’une poignée. C’était en juillet 1998 et le travail frontalier au Luxembourg amorçait déjà un bel essor. Aujourd’hui, ils sont 1500 adhérents à l’Association des frontaliers au Luxembourg (Afal) alors que près de 80 000 Français franchissent la frontière tous les jours. D’après une étude de l’Agence d’urbanisme et de développement durable de Lorraine nord (Agape), ils seront même 120 000 d’ici 2030, rien que pour ceux qui habitent en Meurthe-et-Moselle Nord et Moselle Nord. Des chiffres qui montrent toute la vitalité et l’attractivité du Grand-Duché.

Mais l’eldorado a un prix ! L’Afal explique : « Considéré comme un mercenaire dans son pays de résidence et étranger sur son lieu de travail, le frontalier est ballotté entre deux pays sans représentativité ni soutien. » Fort de ce constat, l’association a donc pour vocation de regrouper, représenter et orienter les frontaliers dans le cadre de leurs activités professionnelles et privées au Luxembourg.

En maintenant près de 20 ans, la structure présidée par Me Pascal Peuvrel, avocat au barreau à la Cour du Grand-Duché, s’est efforcée de répondre aux attentes des frontaliers. Elle a mis en place des cours de luxembourgeois (cinq rendez-vous chaque semaine), des permanences, des sorties culturelles et touristiques (la prochaine est une visite du Mudam, le 23 octobre) et a même engagé des collaborations avec des commerçants, histoire d’offrir quelques réductions à ses membres. Enfin, toujours pour ces derniers, elle a négocié et créé, avec ses partenaires, à des conditions avantageuses, des contrats mutuelle santé, des contrats d’assurance et autres produits financiers.

Implantée à Thionville, à côté de la Maison des frontaliers, l’association envisage aujourd’hui d’ouvrir une antenne en Meurthe-et-Moselle Nord. « Un bon nombre de nos adhérents sont meurthe-et-mosellans , indique Me Peuvrel. L’idée est de trouver un local et une commune susceptible de nous accueillir pour créer des permanences, à l’image de celles qui existent à Thionville. J’ai déjà frappé à la porte du maire de Longwy, dans l’espoir d’une entrevue… »

À 18 ans, l’Afal est devenu un interlocuteur privilégié des frontaliers auprès des administrations et organismes luxembourgeois et de leur pays d’origine. Elle a su développer des produits adaptés aux besoins des frontaliers et faciliter les échanges culturels entre les pays limitrophes et le Luxembourg. Une notion chère à son président. « Le Luxembourg n’est pas seulement un pays où on travaille. On s’y amuse, on s’y restaure et on s’y cultive. Nous avons aussi le devoir de tisser des liens culturels entre les Français et les Luxembourgeois. »

L. B. (Le Républicain Lorrain)

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