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Pays-Haut : quelles sont les routes accidentogènes ?


Dans ses critères de classement, le Conseil départemental prend en compte « les accidents, mortels ou non, qui sont relevés au long de l’année, en lien avec les services de l’État », comme le rappelle André Corzani. (Photo DR)

En moins d’un an, cinq personnes sont décédées sur la RD618 entre Longuyon et Tellancourt. Du Rupt de Mad à la Belgique, quels autres axes sont jugés « accidentogènes » par le Département ? Vice-président aux infrastructures routières et à la mobilité, André Corzani passe le réseau à la loupe.

Cinq axes identifiés

Dans le Pays-Haut, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle (CD54) exerce à ce jour « une vigilance particulière » sur cinq axes. La portion de la RD618 entre Tellancourt et Longuyon en fait évidemment partie. Toujours dans le nord, André Corzani pointe « la RD18 dans le bassin de Longwy », qui sillonne Rehon, Cutry et Beuveille vers la Meuse. Un peu plus bas, le vice-président aux infrastructures routières et à la mobilité cite « la RD156, à la patte d’oie d’Audun-le-Roman ». Au sud, le Département garde à l’œil la RD13 « sur l’arrière de Jarny », qui lie notamment Batilly, Doncourt-lès-Conflans et Mars-la-Tour. Enfin, « la RD952 à proximité de Chambley » conclut ce listing. « Mais il peut ne rien s’y passer durant plusieurs années. Avant 2018, il n’y avait pas eu d’accident mortel sur la RD618 depuis quatre ans. Il n’existe pas de phénomène constant », souligne le vice-président.

Critères de classement

Ces axes sont identifiés en raison « des accidents, mortels ou non, qui y sont relevés au long de l’année, en lien avec les services de l’État ». Et Alain Corzani de préciser : « Sauf erreur de ma part, les événements constatés sur ces portions sont le résultat de comportements inadaptés : excès de vitesse, non-respect de la signalisation ou d’une interdiction de dépassement, consommation d’alcool, de stupéfiants, usage du téléphone, etc. » Jusqu’à preuve du contraire, ce constat exclut le drame du 8 janvier, pour lequel une enquête est toujours en cours, selon nos dernières informations. Les autres critères sont : la densité de la circulation, le pourcentage de poids lourds, la traversée de communes… La liste des routes « accidentogènes » peut donc évoluer d’année en année, au gré des constatations.

Exemples d’actions

En octobre, six silhouettes noires ont été installées le long de la RD952, entre Jarny et Waville, « pour inciter les automobilistes à réagir, réfléchir et changer de comportement », rappelle André Corzani. Ces dispositifs sont déplacés régulièrement pour rompre les habitudes des usagers. Ils sont aussi appelés à migrer, le CD54 désirant « généraliser ce type d’action pédagogique ». Dans les prochaines semaines, des gabarits similaires apparaîtront d’ailleurs en bordure de la RD618, entre Longuyon et Tellancourt. L’axe doit aussi accueillir un radar-tourelle, en remplacement de celui – automatique – qui a été incendié.

« Dans la vigilance »

Mais le Département ne décline pas uniquement ses efforts sur ces axes « accidentogènes ». Chaque année, il investit en moyenne 34 millions d’euros dans l’entretien de ses 1 000 ouvrages d’art et 3 200 km de route. Pour mémoire, la RN52 n’en fait pas partie. Au programme : renouvellement de la couche de roulement, traitement des chaussées, amélioration des abords, signalisation sous forme de panneaux ou de peinture… « Dans ce programme, 1 million d’euros est crédité pour la modernisation et la sécurité routière. Ceci permet d’intervenir sur un rond-point manifestant des défaillances, des accotements… », illustre le vice-président. « Nous n’attendons pas qu’il y ait un accident. Nous n’attendons pas d’être alertés. Nous sommes dans la vigilance ! »

Xavier Jacquillard (Le Républicain Lorrain)

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