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Nouveau radar itinérant en Moselle Nord : «La répression va s’intensifier»


Ce détecteur de vitesse, amené à changer de zone de contrôle, flashe dans les deux sens. Il est aussi capable de faire la différence entre une voiture et un camion. (photo Pierre Heckler / RL)

Clairement, les chiffres ne sont pas bons. Plus de morts sur les routes de France. Et même tendance en Moselle. Les radars itinérants, déplaçables, sont déployés pour qu’à terme la mortalité baisse. Explication en préfecture.

La politique en matière de sécurité routière serait-elle dans une voie de garage ? Il y a de quoi se poser la question. + 30 % de tués sur les routes de France rien que pour septembre (335 décès). Et une tendance qui s’accentue depuis 2014. En Lorraine, rien que la semaine dernière, sept personnes ont péri dans des accidents, à Uckange, dans le pays de Bitche et près de Briey. L’augmentation des radars s’avance alors comme l’un des moyens pour mener la guerre à la vitesse.

Le dernier spécimen en date, le radar itinérant, autonome, en est l’illustration concrète. En Moselle, le premier d’une série à venir a été installé sur la RD 918, entre Metzervisse et Stuckange. La « bête » présente l’aspect d’un gros caisson gris, monté sur des roues dissimulées par un bas de caisse. Attention : l’appareil est bon élève en calcul, les chiffres sont son domaine. Une arme redoutablement efficace pour repérer ceux qui ont le pied lourd sur l’accélérateur.

Pour autant, pas question de prendre en traître l’automobiliste : le dispositif est annoncé, même si l’on regrette que les panneaux de signalisation, juchés sur un socle en béton, soient plutôt petits.

Le détecteur de vitesse est aussi ingénieux : « Il flashe dans les deux sens », indique Georges Bos, directeur de cabinet du préfet de la Moselle.

Mieux que ça : « Ce radar est discriminant. C’est-à-dire qu’iI est capable de faire le distinguo entre un véhicule léger et un camion. Si, par exemple, sur un axe déterminé, la vitesse autorisée est de 90 km/h pour les voitures et 80 km/h pour les poids lourds, il pourra flasher en fonction ». Voilà pour les prouesses techniques d’Alice (Autonomus Lidar concept for enfocement, fabriqué par Cegelec).

Comme son nom le laisse supposer, ce radar temporaire est amené à voyager. « Son implantation est décidée par nos services, en concertation avec les forces de l’ordre, en fonction du caractère accidentogène des axes , rappelle Georges Bos. Il est question, pour l’heure, de les laisser sur une zone définie environ quinze jours. L’objectif est d’en avoir plus à l’échelle du département. On pourra les placer sur les chantiers routiers, mais aussi et surtout au niveau des deux points noirs de la Moselle, à savoir la RD918 et la RD662. » Il n’est pas exclu qu’en ville, un tel équipement fleurisse sur le bord de la route, et endosse le rôle de testeur, en vue de l’implantation future d’un radar fixe.

« Face à la situation qui s’est dégradée, la répression va s’intensifier », avertit le directeur de cabinet du préfet. Voilà notre pomme prévenue.

Et côté prune, comment ça se passe ? Comme pour un radar classique. Le traitement du procès-verbal est centralisé à Rennes. Et le courrier arrive à domicile sous quelques jours.

E. C. (Le Républicain lorrain)

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