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Nancy : enquête de l’IGPN après le décès d’un homme tué par un tir policier


Après deux tirs de taser, "sans aucun effet", souligne le procureur, deux policiers ont chacun tiré à une reprise, touchant l'homme à la poitrine. (Photo : RL)

Le parquet de Nancy a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête confiée à l’IGPN après le décès d’un homme atteint par le tir d’un policier à qui il avait tenté de porter des coups de couteau.

Les pompiers et les policiers ont été sollicités dans la nuit de dimanche à lundi pour intervenir sur une tentative de défenestration d’un homme de 50 ans, dans le centre de Nancy, a exposé à l’AFP le procureur de la République de Nancy, François Pérain, confirmant une information de L’Est Républicain.

L’homme, en instance de séparation avec sa compagne, avait des problèmes de santé et avait déjà « exprimé des velléités suicidaires », a précisé le procureur. Sur place, les forces de l’ordre l’ont découvert en train de jeter des objets, dont un frigidaire, dans la rue depuis son appartement.

Les policier ont alors forcé la porte du logement afin d’y pénétrer, avant d’être repoussés par l’homme, qui a tenté « de porter des coups de couteau par-dessus le bouclier de protection » utilisé par les forces de l’ordre. Après deux tirs de taser, « sans aucun effet », souligne le procureur, deux policiers ont chacun tiré à une reprise, touchant l’homme à la poitrine. Ce dernier est décédé quelques temps après au CHRU de Nancy.

« Des premiers éléments de l’enquête, l’hypothèse de tirs effectués en légitime défense est privilégiée », a déclaré François Pérain. « Il n’est pas exclu que nous soyons confrontés à un cas de « suicide by cops » », scénario dans lequel une personne agit volontairement de façon violente contre des forces de l’ordre afin de provoquer une réponse armée.

Une enquête pour « coups mortels par personnes dépositaires de l’autorité publique » a été ouverte, et confiée à la délégation de l’IGPN de Metz, a annoncé le parquet.

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