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Municipales de Thionville : l’urgence des transports


Les candidats tentent de trouver des solutions à la galère des frontaliers. (photo Pierre Heckler)

Avant les municipales de Thionville, zoom sur l’enjeu des transports et les propositions des candidats dans ce domaine.

> Les compétences de la Ville. La Ville est propriétaire de la voirie communale. Elle est donc responsable de son entretien. Elle assure aussi la réalisation des pistes cyclables. Côté transport en commun, la Ville n’a pas directement la compétence. En revanche, les élus municipaux siègent, au nom de la communauté d’agglomération, au Smitu , le syndicat intercommunal organisateur des transports dans le nord mosellan. Les élus thionvillois peuvent donc peser sur les orientations. Le Smitu chapeaute les réseaux Citéline et Citélux. En revanche, les élus municipaux n’ont aucune prise sur le transport ferroviaire, organisé par la Région et exploité par la SNCF, ni sur l’autoroute A31, propriété de l’État.

> Le point sur ce qui existe. Thionville dispose d’un réseau routier souffrant d’un engorgement au niveau du seul pont non-autoroutier qui traverse la ville. Le réseau cyclable est lui aussi peu développé. Le réseau de transport en commun est dense, mais les lignes manquent de rapidité, en particulier aux heures de pointes.

> L’enjeu principal des prochaines années. En matière de déplacements, le principal problème, dans le nord mosellan est bien évidemment la saturation de l’axe Thionville-Luxembourg. Côté routier, Thionville devra adopter une position claire dans le débat sur l’A31bis. Côté ferroviaire, il faudra réaliser les investissements nécessaires pour accompagner l’augmentation des capacités du Métrolor. Cela passe par la construction de parking à la gare mais aussi par la réalisation du transport en commun en site propre.

> Ce que les candidats proposent

Bertrand Mertz (PS).

Bertrand Mertz (PS).

Bertrand Mertz (PS) veut d’abord mettre le paquet sur la mobilité durable : favoriser la cohabitation entre piétons, vélos et voitures, mais aussi développer les réseaux cyclables, les cheminements piétons, les parkings à vélos, le covoiturage et l’autopartage. Il veut aussi s’engager pour les frontaliers : « L’urgence, si je suis élu, c’est d’ouvrir un dialogue avec le ministre des Transports luxembourgeois afin de trouver des solutions aux difficultés rencontrées par les usagers des lignes Citélux depuis le lancement des travaux du tramway à Luxembourg. »

Autre priorité, pour le candidat socialiste : le transport en commun en site propre, afin, notamment, d’offrir un accès rapide et régulier vers les stations CitéLux et la gare. Il entend notamment créer un vrai pôle multimodal (taxis, bus, vélo, covoiturage) à la gare.

Guy Maurhofer (LO) propose d’investir beaucoup d’argent public dans les transports en commun : « Les transports en commun devraient être gratuits, fréquents et être un vrai service public, c’est-à-dire servir la population, pas les actionnaires des sociétés de transports, explique-t-il. Le service public est incompatible avec le service du fric. Il faut sortir de cette logique-là. »

Anne Grommerch.

Anne Grommerch (LR).

Anne Grommerch (LR), elle, a d’ambitieux projets en matière de stationnement pour améliorer la vie des frontaliers. Elle veut créer un parking en silo de 800 places à la gare. Pendant les travaux, elle propose d’aménager un parking gratuit sur le site de Charthi. En projet également : un nouveau parking de covoiturage à Metzange (800 places également). Elle souhaite aussi encourager la création d’une nouvelle ligne transfrontalière au départ de la rive droite.

Au programme également : la transformation de l’un des principaux pôles d’échanges de la ville, la place de la Liberté. Il s’agit de sécuriser l’avenue Foch, de créer de nouvelles places de stationnement et de déplacer la gare routière. Anne Grommerch promet enfin de favoriser les modes de transport doux, en créant de nouvelles pistes cyclables et en incitant à la marche à travers des jalonnements et des dispositifs comme le pédibus.

Hervé Hoff (FN), lui, veut faire de la zone Etilam un nouveau pôle d’échanges multimodal. « Cette zone est tellement polluée qu’elle est impropre à la construction de logements. Autant en faire un parking à partir duquel nous ferions partir de nouvelles lignes Citélux. Ce serait une solution idéale pour les frontaliers des Basses-Terres, mais aussi de Manom, Garche et Koeking. » Hervé Hoff va plus loin : « Puisque le site est bordé par la voie ferrée Thionville-Luxembourg, pourquoi ne pas négocier avec la SNCF la construction d’une halte ferroviaire pour les usagers de ce parking ? »

L’une des propositions les plus fortes de Bertrand Tomasini (FG-PCF) , c’est la gratuité des transports en commun, « une garantie d’équité permettant la redynamisation du centre-ville », écrit-il. Le communiste propose aussi de créer un garage associatif « pour favoriser la mobilité des personnes ne disposant pas de moyens de locomotion propre. » Pour les usagers du train, Bertrand Tomasini promet la création de parkings gratuits sur la zone Cormontaigne. Il entend enfin bâtir des parcs de stationnement sécurisés pour les deux roues et accompagner le développement du covoiturage.

A.V. (Le Républicain lorrain)

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