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Moselle : les eaux usées montrent une « stagnation » de la présence virale


Des marins-pompiers de Marseille sont intervenus cette semaine pour réaliser des prélèvements d'eaux usées, analysés ensuite dans la cité phocéenne. (photo AFP)

Des prélèvements d’eaux usées réalisés lundi et jeudi par les marins-pompiers de Marseille dans des stations d’épuration de Moselle, département particulièrement touché par le Covid-19, ont montré une « stagnation » de la présence du virus, a indiqué vendredi la préfecture.

« Dix-neuf grandes stations d’épuration de la Moselle ont été prélevées une première fois lundi, une deuxième fois jeudi. (…) On constate sur la totalité une stagnation de la situation », a déclaré Olivier Delcayrou, secrétaire général de la préfecture. « L’enseignement qu’on en tire à ce stade est qu’il n’y a pas d’évolution exponentielle de la présence virale dans les eaux usées », a-t-il souligné.

Face à l’augmentation des cas en Moselle, notamment en raison d’une circulation forte des variants, des marins-pompiers de Marseille sont intervenus cette semaine pour réaliser des prélèvements d’eaux usées, analysés ensuite dans la cité phocéenne. « Cette technique expérimentale vise à mettre en corrélation la charge virale dans les eaux usées avec un développement de la maladie chez nos concitoyens quelques jours plus tard et donc de gagner du temps sur l’apparition de la maladie » en allant tester massivement dans les secteurs où une circulation du virus aurait été identifiée, a réexpliqué Olivier Delcayrou. Ces prélèvements réguliers vont désormais être poursuivis par les pompiers mosellans et continueront d’être analysés à Marseille.

Taux d’incidence toujours très élevé

Par ailleurs, les eaux usées de 29 Ehpad, n’ayant pas eu de cas de Covid-19 depuis au moins trois semaines, ont aussi été analysées. « Seul un a été positif », a indiqué Olivier Delcayrou. Mais pour l’heure, les tests PCR réalisés par précaution sur le personnel et les résidents de cet établissement ont été négatifs. De même que pour deux écoles sur 35, où des prélèvements en surface avaient été réalisés.

La Moselle, où s’était rendu il y a une semaine le ministre de la Santé Olivier Véran, est en train de recevoir une dotation exceptionnelle de 30 000 doses de vaccin. Par ailleurs, la préfecture a décidé d’augmenter les contrôles d’application des mesures sanitaires, mais aussi le nombre de tests réalisés, qui a « dépassé sur sept jours glissants le seuil des 50 000 tests », a indiqué Olivier Delcayrou.

Le département transfrontalier conserve un taux d’incidence particulièrement élevé, à 283 pour 100 000 habitants, contre 175 pour le Grand Est et 190 au niveau national. Si celui-ci diminue pour les plus de 65 ans, « la pression hospitalière en revanche continue d’augmenter avec 547 personnes hospitalisées, dont 86 en soins critiques », a indiqué Lamia Himer, déléguée territoriale de l’Agence régionale de Santé du Grand Est. Le taux d’occupation en réanimation est de 95% des lits installés, a-t-elle ajouté, avec une « moyenne d’âge de 55 ans » au CHR Metz-Thionville.

LQ/AFP