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Michelin va fermer son usine à Trèves


L'entreprise prévoit une "cessation progressive des activités d'ici 2025" dans ses usines de Karlsruhe (ouest) et de Treves (ouest), ainsi que la fin de la "production de pneus pour poids lourds et de produits semi-finis" sur son site de Honbourg (ouest). (Photo : AFP)

Le groupe français Michelin annoncé mardi la fermeture d’une large partie de sa production de pneus en Allemagne, avec la fermeture de deux usines et la suppression de 1.500 emplois, en raison des « coûts de production croissants » dans le pays.

L’entreprise prévoit une « cessation progressive des activités d’ici 2025 » dans ses usines de Karlsruhe (ouest) et de Trèves (ouest), ainsi que la fin de la « production de pneus pour poids lourds et de produits semi-finis » sur son site de Honbourg (ouest).

Elle compte aussi « délocaliser son centre de service client dédié à l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse », qui se situe actuellement à Karlsruhe, « vers la Pologne », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Au total, « 1 532 salariés » sont concernés par ces cessations d’activité, sur les 5.000 qu’embauche actuellement le groupe en Allemagne, Autriche et en Suisse, selon Michelin.

Le groupe justifie sa décision par « un contexte de pression concurrentielle croissante et d’augmentation des coûts de fabrication et de fonctionnement en Allemagne ».

« Les récentes crises sanitaires et géopolitiques et leurs conséquences sur les prix de l’énergie, de la logistique et des matières premières ainsi qu’un taux d’inflation élevé ont pesé sur la compétitivité de l’Allemagne », a déclaré le groupe.

Ces explications ont été vivement critiquées par les syndicats, avec qui la direction discutait depuis plusieurs semaines sur ce programme de réduction de l’activité, annoncé fin octobre.

« La coupe prévue est injustifiée. Michelin veut seulement maximiser son profit, et laisse tomber des employés hautement engagés et qualifiés », a déploré le syndicat IGBCE.

Les industriels en Allemagne souffrent des bouleversements géopolitiques qui plombent un modèle tourné vers l’exportation ainsi que des prix trop élevés de son énergie, depuis la guerre en Ukraine et la fin des livraisons de gaz russe.

Ils font en même temps face à des problèmes d’approvisionnement depuis la pandémie de coronavirus, et à la concurrence des entreprises chinoises et américaines, fortement subventionnées.