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Meurthe-et Moselle : condamné 26 fois en 10 ans, il est contrôlé avec une moto volée dans sa camionnette


La moto retrouvée dans la camionnette avait été volée le 25 mai dernier à Metz. (Photo archives RL /Karim Siari)

Présenté en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Val de Briey, un trentenaire a retrouvé la parole. Le 26 mai dernier, à la suite de son contrôle nocturne au volant d’une camionnette transportant une moto volée, il n’avait guère fourni d’informations aux enquêteurs.

Vendredi 27 mai, 1 h 35 du matin à Homécourt. Une patrouille de police circule derrière une camionnette présentant un feu arrière cassé. Les policiers décident de procéder au contrôle du conducteur et du passager. Le comportement du trentenaire au volant est jugé suspect par les fonctionnaires. De quoi les inciter à vérifier le chargement du véhicule utilitaire.

Neiman cassé

Les policiers se retrouvent en présence d’une moto, dont le neiman est cassé. Le propriétaire du deux-roues ne tarde pas à être identifié et appelé. Il déclare s’être fait voler sa machine le 25 mai à Metz.

De son côté, le conducteur de la camionnette martèle qu’il n’était pas au courant de cet état de fait. Il affirme qu’un ami lui a demandé de transporter sa moto en panne, de Metz à Homécourt, pour la faire réparer chez une autre connaissance. Mais le trentenaire ne donne aucun nom aux enquêteurs…

Un lourd passé
Poursuivi pour recel , le prévenu change d’attitude face au tribunal valdobriotin, ce lundi 30 mai. Il nomme pour la première fois la personne qui l’a contacté pour effectuer le transport. « Si j’avais compris que la moto était volée, je ne l’aurai pas touchée », déclare-t-il. Et d’insister : « Je ne l’ai pas chargée. Je n’ai pas vu le neiman cassé… »

Problème : le trentenaire a de lourds antécédents judiciaires. Son casier fait état de 26 condamnations ces 10 dernières années, dont 20 pour vols ou recels. « M. est sorti de détention il y a quatre mois et on le retrouve déjà en comparution immédiate », pointe la substitut du procureur, après avoir souligné que le transfert de la moto avait été effectué en pleine nuit. La représentante du ministère public requiert une peine d’emprisonnement de six mois, dont trois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans.

« Mon client s’est fait avoir par quelqu’un qu’il croyait être un ami », avance l’avocat de prévenu. « Quand on a un passé judiciaire comme le sien, on ne connaît pas les bonnes personnes… Je sollicite la relaxe. » À la faveur du doute, le tribunal suit.