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Metz : un an de prison ferme pour 18 kg de cannabis


Une perquisition avait permis de découvrir 18,4 kg de cannabis. (Photo : RL)

En juillet 2015, une expulsion s’était soldée par la découverte de 18 kilos de cannabis à Maizières-lès-Metz. Un homme a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Metz.

Les gendarmes devaient simplement s’assurer que les occupants avaient bien quitté la maison de la rue Marie-Curie à Maizières-lès-Metz, comme le leur intimait un jugement d’expulsion, le 8 juillet 2015. La maison a été vidée à l’exception d’une petite quantité de cannabis qui les rend curieux. La perquisition qui suit les conduit à la découverte de 18,4 kg de cannabis. Un produit que l’on oublie rarement dans un déménagement.

L’adresse est-elle un lieu d’entreposage, un point de vente ? Rien n’a pu le déterminer, malgré une remontée de tous les occupants et l’épluchage attentif du courrier pendant une année d’enquête. En revanche, les investigations ciblent trois personnes qui sont interpellées le 30 mai dernier par une trentaine d’agents de la brigade de recherche, du peloton de surveillance et d’intervention, leurs collègues du peloton de surveillance et de protection et enfin la brigade de Maizières. Deux sont finalement mis hors de cause. Il ne reste plus en garde à vue que Nassim, 27 ans le mois prochain.

Déféré jeudi matin devant le tribunal de Metz, le jeune habitant de Maizières est passé en comparution immédiate dans l’après-midi sans se montrer très bavard. Il est bien allé dans cette maison, quatre ou cinq fois, mais seulement pour se faire couper les cheveux.
Empreintes et ADN

Pourtant, on retrouve ses empreintes et son ADN sur deux sacs contenant de l’herbe, sur des gants et sur une balance. « Il y a des ADN qui n’ont pas été comparés, appartenant à d’autres personnes qui ne sont pas là », note la défense de Me Thomas Hellenbrand dans cette affaire « bâclée, mal renseignée ».

Le parquet, qui ne poursuit d’ailleurs que pour une détention de stupéfiants et pas un trafic, se montre lui-même prudent. « Pas de téléphonie, pas de mouvements bancaires », relève l’accusation qui ne dispose que des empreintes du prévenu pour requérir un an ferme aménagé à l’audience.

« Je ne comprends pas qu’on juge mon client alors qu’un autre a l’argent. Il manque tellement de choses dans ce dossier », regrette Me Hellenbrand. Nassim écope d’un an ferme sous surveillance électronique.

Frédéric Clausse (Le Républicain Lorrain)

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