Metz privée de sapin de Noël : des Messins prêts à offrir leur « grand sapin »

Malgré le refus net de la ville de Metz d’installer un « grand sapin » pour les fêtes de Noël, Emmanuel Lebeau continue de récolter des promesses de don.

Et de quatre ! » Emmanuel Lebeau a le don pour collecter des dons. Déjà en 2016, il était parvenu à trouver assez aisément un couple du quartier de Metz-Magny disposé à céder son « grand sapin » à la ville de Metz à condition de lui tronçonner et de l’évacuer gratuitement.

Rebelote cette année. Mais en mieux, puisque, à ce jour, ce n’est plus un, mais quatre géants des jardins que des Messins sont prêts à offrir à la municipalité pour la convaincre de revenir sur sa décision de supprimer, définitivement et pour des questions de coûts, l’arbre de Noël qui trônait traditionnellement sur la place de la gare et accueillait les voyageurs de toute sa majesté, de roi des forêts.

Reprenant une idée de la ville de Luxembourg, le conseiller municipal d’opposition Emmanuel Lebeau, reparti en croisade mi-octobre pour la défense du « grand sapin » qui « fait briller les yeux des enfants », a lancé un « épicéathon » sur les réseaux sociaux qui a reçu assez rapidement des réponses. « Nous sommes à quatre propositions », se félicite-t-il.

Des Messins lui ont laissé des messages et des photos de majestueux arbres dont ils souhaitent se débarrasser. L’un d’eux écrit : « Nous avons un sapin à abattre qui est très grand. Mais nous ne connaissons pas sa taille exacte. Si quelqu’un souhaite venir voir, faites nous signe. »

Un autre : « Bonjour, j’ai lu votre appel concernant le sapin pour la gare. J’ai actuellement un sapin dont je souhaite me séparer. Si, éventuellement, il peut convenir, merci de me le faire savoir. Je ne sais pas s’il dépasse les vingt mètres. »

Une générosité qui risque encore de ne pas trouver écho en mairie où la décoration du parvis de la gare est déjà composée « avec des petits sapins », comme l’indiquait dans notre édition du 13 octobre, l’adjointe aux espaces verts, Béatrice Agamennone.

Thierry Fedrigo (Le Républicain Lorrain)