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Metz : l’opposition demande un gel des extensions de surfaces commerciales


L’offre commerciale est surdimensionnée dans le pays messin. « Cela aboutit à des drames sociaux comme au Printemps », déplore François Grosdidier (Photo RL : Maury Golini).

À l’occasion du vote sur le Schéma de cohérence territoriale, le leader du groupe Unis a invité le maire à proposer une délibération visant à geler tout nouveau projet d’extension de l’offre commerciale dans la métropole.

À l’ordre du jour du conseil métropolitain de lundi, il y avait également le vote de l’avis complémentaire de la métropole sur la révision du Schéma de cohérence territoriale de l’agglomération messine (Scotam). L’occasion, pour les élus écologistes mais aussi pour le Rassemblement national, de critiquer les objectifs de constructions de logements définis par ce document. « Rénovons en priorité les 12 500 logements vacants », a notamment plaidé l’élu du RN Grégoire Laloux. « On ne peut pas regarder le développement d’un territoire aussi vaste sous le seul prisme du centre-ville de Metz, lui a répliqué François Grosdidier. Dans certains territoires ruraux, si on ne construit pas de logements, on meurt. »

Xavier Bouvet (Unis), lui, a tenu à aborder un autre sujet : l’aménagement commercial. « Il y a eu à Metz une expansion des zones commerciales sur l’effet de choix passés ou plutôt de non-choix et de laisser-faire. Ou de convictions urbaines qui relevaient d’une certaine époque et qui ont depuis été démenties », rappelle-t-il, citant Actisud, Semécourt, le boulevard de Trèves, Metzanine, Waves et l’Amphithéâtre.

« Nous, nous avons bloqué Waves »

« À qui la faute ? », semblent lui demander les élus de la majorité. « J’ai été vice-président de la CA2M en charge du développement économique quand nous avons bloqué le projet Waves. Et nous n’avons jamais imaginé un projet tel que Muse sur l’Amphithéâtre », tient à dire François Grosdidier.

« Le sujet n’est pas tant dans les individus, mais dans le système, dans la culture qui a conduit à cet étalement commercial, d’une municipalité à l’autre, précise Xavier Bouvet. À ce problème systémique, il nous faut une réponse systémique. Le Scotam peut l’être. En éliminant les zones mixtes par exemple. Si nous ne parvenons pas à aller plus loin, il nous reste d’adopter une délibération de gel des extensions commerciales. Car à cette heure, on a toujours plusieurs milliers de mètres carrés de projets en cours d’instruction. »

Anthony Villeneuve (Le Républicain Lorrain)

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