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Metz : l’hôpital Legouest va vacciner dès mardi


L'hôpital Legouest, à Metz, devrait piquer un millier de personnes par jour. (Photo : RL/Gilles Wirtz)

La ministre des Armées, Florence Parly, intègre les hôpitaux militaires dans la lutte anti-Covid en y ouvrant des centres de vaccination permanents. Legouest à Metz est sur la liste, mais vient-il en complément du « vaccinodrome » de Saint-Symphorien à Metz ou en remplacement ?

« Dans le cadre de l’effort collectif de l’État pour intensifier la campagne de vaccination, le ministère des Armées se met aujourd’hui en ordre de bataille pour intensifier sa contribution », a annoncé ce samedi 3 avril, la ministre des Armées, Florence Parly.

Comment s’y prend-elle ? En ouvrant des centres de vaccination permanents dans sept des huit hôpitaux d’instruction des armées (HIA). Seul celui de Lyon échappe au dispositif, mais celui de Metz, Legouest, y figure bien et devra être actif dès le mardi 6 avril, en augmentant ses capacités d’accueil pour piquer des épaules civiles en grand nombre en plus des injections pratiquées sur le personnel de la Défense et des militaires attachés au ministère de l’Intérieur (les gendarmes).

50 000 doses par semaine

Les vaccins seront administrés aux patients par le personnel du service de santé des Armées et « la chaîne logistique sera intégralement assurée par des militaires spécialisés », indiquent les services de Florence Parly, qui affichent aussi un objectif : « Ces sept hôpitaux militaires devraient à terme être en mesure d’administrer jusqu’à 50 000 doses par semaine. »

Un petit calcul, consistant à diviser ce total par le nombre d’hôpitaux militaires placés dans la boucle et par les sept jours de la semaine, nous amène à un total de 1 020 personnes piquées par jour.

Personne ne boudera le plaisir, mais l’engagement de Legouest pose question quand, par exemple, le centre ouvert à l’intérieur du complexe sportif Saint-Symphorien (Longeville-lès-Metz) est capable de vacciner 4 400 personnes en un week-end (comme celui du 9 mars), soit 2 200 personnes par jour.

Suffisamment de doses ?

Est-ce à dire que l’hôpital militaire vient en complément de l’action civile ? Cela peut-il signifier a contrario qu’il va la remplacer ? En clair, faut-il fermer le vaccinodrome de Metz dont l’activité et l’expertise lui valent bien ce nom pour ouvrir une autre chaîne chez les militaires ?

Il plane encore une autre question pour le moment sans réponse. Même s’ils ont la main sur leur logistique, comment les militaires vont-ils trouver le nombre de doses nécessaires pour soutenir le passage quotidien d’un millier de patients quand, partout autour d’eux, on court après les flacons ?

La question d’un hôpital de campagne

Des livraisons sont annoncées en augmentation au mois d’avril, mais les volumes attendus ne sont pas suffisants pour répondre aux incitations à se faire vacciner répétées à longueur de journée à la télé ou sur les ondes radio.

Enfin, ultime interrogation : faut-il un deuxième centre de vaccination à Metz ou plutôt un hôpital de campagne avec ses lits de réanimation, identique à celui déployé à Mulhouse, dans le cas où la situation déraperait  ?

Frédérique Clausse (Le Républicain lorrain)