Accueil | Grande Région | Metz : le réveil de la belle endormie

Metz : le réveil de la belle endormie


Se faisant face, le BSM et le Saint-Germain proposent deux ambiances radicalement différentes qui font tout l’intérêt de la rue Sainte-Marie. (Photo : RL)

Depuis quelques années, Metz retrouve un regain d’activité en soirée. En plusieurs points de la ville, bars et restaurants créent une nouvelle vie nocturne que les Messins ne connaissaient pas forcément.

Samedi soir, l’obscurité envahit doucement la ville. L’effervescence retombe rue Serpenoise, alors que les boutiques ont baissé leurs rideaux. Mais le centre-ville n’est pas désert pour autant. Metz, une belle endormie ? Si le cliché est encore tenace, il commence doucement à se craqueler depuis quelques années. « Il y a eu un renouvellement des exploitants de bars. Il y en a beaucoup qui ouvrent avec des propositions plus affirmées », explique Julien Emel, qui tient le 7 (7) Café, rue Sainte-Marie, depuis 5 ans.

Bénéficiant d’une position centrale, la place Saint-Jacques est animée tout au long de la journée. « Grâce à la cathédrale à côté, c’est un endroit très touristique », rappelle Charlotte Schmitt, responsable du Pop White. Mais à la nuit tombée, les Messins ne rentrent pas se coucher. « On aime bien venir ici pour commencer la soirée », explique Rachel à la terrasse du Bar Saint-Jacques. Premier lieu historique de la vie nocturne messine, la place Saint-Jacques est aussi celle qui possède l’identité la moins forte. Elle subit aujourd’hui la concurrence d’autres lieux qui se sont progressivement imposés dans le cœur des fêtards.

Pour une tout autre ambiance, il suffit de descendre par la rue de la Tête d’or pour arriver place Saint-Louis. Ici, les touristes sont encore nombreux, charmés par cet air de village médiéval. Mais la place est aussi la plus prisée des jeunes, attirés par les différents pubs comme le Vivian’s Pub Fairy ou Les Paraiges, dont les terrasses et arcades ne désemplissent pas de la soirée. « Pour nous, ça marche de mieux en mieux, il y a de plus en plus de pubs, ce qui attire de plus en plus de monde », affirme Gaël Iamigro, barman au Vivian’s.

« On se croirait dans le Sud ! »

En remontant vers la cathédrale Saint-Etienne, on surplombe un autre lieu important des nuits messines. « C’est une ambiance peut-être plus bobo que dans les autres quartiers », avoue Charles, qui savoure un Spritz sur la terrasse des Trappistes. C’est vrai qu’avec ses petits restos et ses bars à vins, la place de Chambre attire une clientèle assez différente, comme Charlotte, aux goûts bien précis : « On est à la recherche d’une ambiance plus calme et posée mais qui reste conviviale. » L’Irish Pub, qui a implanté là un petit bout d’Irlande, est de ces lieux incontournables.

Mais pour trouver le vrai cœur des soirées messines, il faut remonter la rue du Faisan, qui débouche sur la rue Sainte-Marie. Rebaptisée rue de la Soif, cette dernière abrite l’une des institutions de la ville : le BSM. Si l’équipe actuelle est là depuis 10 ans, le bar date de 2001. Une longévité assez rare dans le milieu. L’endroit draine toutes les générations. « On a une grosse majorité de quadragénaires mais aussi des jeunes. Et notre plus vieux client a 67 ans ! », raconte son patron, Cédric Etienne. Le BSM, avec ses blind-tests, n’est pas le seul à mettre de l’ambiance. Depuis quelques années, les bars et restaurants se sont multipliés, amenant de la vie sur les pavés de la rue. « En été, on se croirait dans le Sud ! »

Mais le chemin est encore long pour atteindre la même ambiance. Car si la municipalité prête attention aux exploitants de bars, tout n’est pas parfait, selon Chloé Burgy, qui a ouvert Les vedettes, place du Quarteau, en début d’année. « Sur la politique de parking, nous sommes très en retard. Ça coûte cher de venir passer une soirée en semaine. Pareil pour la sécurisation du centre-ville, on voit beaucoup de gens livrés à eux-mêmes. Et, contrairement à une ville comme Montpellier, la police ne circule plus à partir d’une certaine heure. » Metz a donc encore quelques efforts à faire avant de se réveiller complètement.

Jérémie Nadé (Le Républicain Lorrain)

Un commentaire

  1. Medion Serge

    Du grand n’importe quoi cet article. La ville se meurt la journée, les boutiques ferment, le Centre Saint-Jacques est désertifié, les rues sont sales et font honte. Certes la nuit, les gens sortent de plus en plus, à Metz comme ailleurs. Est-ce une raison pour transformer la ville en boîte de nuit ? Le plus important c’est le jour et le vrai travail. Et ce serait bien que l’on dresse un jour la cartographie des copains et coquins qui ouvrent tous ces restaurants à Metz et leur ramification vers quelques élus de la municipalité.