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Metz : le Met’ cherche des conducteurs de bus et des mécanos


Mardi, les candidats du premier job dating du Met’ sont venus déposer leur dossier au centre d’exploitation et de maintenance. Ils ont découvert, dès le hall, l’ampleur du réseau imagé au sol. (Photo : le républicain lorrain/gilles wirtz)

Le réseau de transport Le Met’, qui dessert 45 communes de l’Eurométropole de Metz, organisait son premier job dating mardi, dans ses locaux.

Pour transporter «86 000 voyageurs par jour», le réseau Le Met’, qui compte 487 salariés, a besoin de recruter «20 à 30 conducteurs de bus» supplémentaires et des mécaniciens. «Un métier également en tension puisque peu de techniciens en maintenance poids lourds sont formés aujourd’hui. Pourtant, chez nous, ils vont pouvoir entretenir des Mercedes!», remarque, en souriant, Franck Duval , le directeur général, en évoquant la marque souvent plébiscitée par les apprentis en mécanique.

Ce mardi, les personnes intéressées avaient donc rendez-vous au 10 rue des Intendants-Joba à Metz pour participer au premier job dating organisé dans les locaux de la société des Transports de l’agglomération de Metz-Métropole (TAMM). En lien avec Promotrans, chargée de la formation des conducteurs, Pôle Emploi et l’agence d’intérim Start People. Dans une salle, Laurent Herzog, adjoint à la directrice des ressources humaines, annonce la couleur : «Il s’agira de travailler un dimanche sur six» pour rendre service à la population. Les candidats retenus seront formés et indemnisés avec, en cas de succès, un titre professionnel de conducteur et, si tout roule, un contrat à durée indéterminée à la clé!

«La formation va crescendo»

«On demande deux choses bien distinctes à un conducteur-receveur. Un savoir-être parce que pour transporter des voyageurs, il faut un minimum de présentation, de politesse et de gestion humaine», indique d’abord Sylvain Cinel, agent de maîtrise et formateur au sein du réseau Le Met’.

«Et une certaine conduite ! En premier lieu, il s’agit d’être ponctuel dès la prise de service au dépôt et ensuite pendant le trajet, sachant qu’en cas de bouchon sur la route on suit les consignes délivrées par le poste de contrôle centralisé. Quant à la technicité, elle permet de conduire des véhicules de différents gabarits.» Le professionnel se veut rassurant : «La formation va crescendo : le candidat commence par des bus de 12 m de long puis passe à ceux de 18 m en accordéon. Il va s’aguerrir au moins un an avant d’essayer un Mettis de 24 m de longueur». Sylvain Cinel insiste aussi sur «la souplesse» requise au volant : «Il faut éviter les freinages ou accélérations brutales quand on véhicule des personnes qui se tiennent souvent debout.» Une question de confort et également de… consommation de gasoil  !

Le Met’ plutôt que la RATP

Dans le hall d’accueil du centre d’exploitation et de maintenance du réseau Le Met’, Abel Mavoungoumanima attend son tour. «Je participe au job dating parce que j’ai envie de devenir conducteur de bus. J’ai déjà de l’expérience dans le domaine du transport», assure le Messin d’origine congolaise qui a vécu vingt ans en Espagne. «J’ai été chauffeur porte-voitures à l’international pendant des années, j’ai travaillé au Luxembourg chez CargoLux avant de devenir livreur à Metz», explique celui qui était tenté de postuler « à la RATP à Paris » quand il a entendu parler du recrutement du réseau de l’Eurométropole. «J’adore conduire, j’aime le contact alors pourquoi ne pas transporter des gens », confie le professionnel de 58 ans. «J’espère bien que ma candidature va être retenue!»

«Un conducteur démarre à 2 493 euros brut par mois»

Combien gagne un homme ou une femme appelés à avoir une concentration de chaque instant derrière le volant de son bus ? «2 493 euros brut par mois à l’embauche puis 2 600 euros après un an d’ancienneté pour 35 heures hebdomadaires», nous répond Franck Duval , le directeur général du réseau de transport Le Met’ quand on lui pose la question. «On ne peut pas s’aligner sur le Luxembourg qui offre 1 000 euros brut de plus par mois avec 350 euros d’allocations familiales par enfant à charge, c’est sûr. Reste que 98 % de notre personnel Tamm qui ont tenté l’aventure, le temps d’un congé mobilité sécurisé volontaire, reviennent chez nous ensuite. Parce que là-bas il faut travailler 40 heures par semaine, qu’il y a moins de congés, qu’il faut faire la route…» Le patron constate aussi que du côté de Metz «les conditions de travail sont plus souples : les échanges de services entre collègues sont possibles en prévenant le service planification, par exemple». Selon les postes, les conducteurs commencent au plus tôt leur journée à 4 h 12 le matin tandis que d’autres rentrent au plus tard au dépôt de nuit à 1 h 10.

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