Ce week-end, la photo et la vidéo d’un jeune Messin marchant sur une corniche de la cathédrale Saint-Étienne, la main accrochée à une gargouille, a fait le tour de la toile. Vertige assuré !
On y découvre donc un cliché, immortalisant un homme, sans équipement, debout sur le toit de la cathédrale de Metz. Et une vidéo, de quelques secondes : des pieds, sur une corniche, une main qui s’accroche à une gargouille de la cathédrale Saint-Étienne… à 80 mètres du sol. Phobiques et personnes sujettes au vertige s’abstenir.
Il a encore frappé. En février, le jeune voltigeur avait accepté de répondre à nos questions. Sous condition de préserver son anonymat, évidemment. Nous l’appellerons donc, à nouveau, Livier. Depuis plusieurs mois, le Messin, âgé d’à peine 20 ans, grimpe sur les monuments de Metz. Sans autorisation, sans équipement de sécurité non plus. Tout simplement au gré de ses envies et de sa curiosité. Presque de ses pulsions.
Il publie ensuite certains de ses plus beaux points de vue. Contacté via les réseaux sociaux, il assure d’ailleurs que cette photographie et cette vidéo datent de sa dernière expédition sur les hauteurs de la cathédrale, cet automne. « Je suis monté seul, par la façade. J’ai un peu patienté avant de publier la photo. Je ne suis pas pressé. » De la récup’ donc. Mais qui donne toujours la chair de poule.
« La vue comme récompense ! »
Livier est un jeune bien dans ses baskets. Mais il préfère qu’elles s’affranchissent des hauteurs. Il a aussi un peu la tête dans les nuages. Le danger, il le connaît. Il le minimise peut-être un peu. Pour lui, il ne fait rien de mal. L’alpiniste moderne grimpe parce qu’il aime ça. Il a plusieurs années de cours d’escalade derrière lui, dans un club. Le risque est, selon lui, maîtrisé. La peur n’a jamais prise. Il veut juste passer « des bons moments avec ses amis ».
Le jeune homme publie ses exploits, nombreux. Mais aime la discrétion. Son objectif n’est pas de créer le buzz. Son compte Twitter n’est d’ailleurs pas très fourni et ses tweets protégés. À peine quelques clichés. Les abonnés qui le suivent ne sont pas très nombreux. Mais la viralité des réseaux sociaux fait grandir l’audience. Les amis de ses amis partagent en masse.
Mais alors, outre l’adrénaline, quel est le moteur de cette drôle de passion ? « La vue comme récompense ! »
Lisa Lagrange (Le Républicain Lorrain)