Partager une soirée resto dans la chaleur de bulles transparentes avec vue sur la cathédrale. Sur le papier, visant à remplacer la traditionnelle animation des restaurateurs de la place de Chambre et prévu entre le 19 novembre et le 19 février, le projet baptisé Village d’igloos est séduisant.
À quelques semaines du lancement des marchés de Noël, dont les contours se dessinent, il s’est même déjà offert un petit buzz sur les réseaux sociaux. Preuve que l’idée plaît au grand public. C’est en tout cas la certitude de Sandro di Bernardi.
Pour mettre sur pied cette nouvelle animation, le patron du Mojito Bar s’appuie sur l’agence événementielle messine Login Group qu’il a créée avec le président de Grand Est Numérique, Frédéric Schnur. Ils font équipe avec l’ex-dirigeant du Cotton Club, David Michel, aujourd’hui président de la société luxembourgeoise Y2C Entertainment.
Voilà pour les acteurs d’un projet chiffré à quelque 100 000 euros. « Il inclut l’achat d’une vingtaine d’igloos, leur montage, leur démontage, le gardiennage, la décoration et un système de réservation spécifique. D’une capacité de dix couverts, chaque igloo devrait être loué 2 500 euros HT par mois et, à ce jour, une dizaine de restaurateurs de la place seraient partants. Sur le plan technique, il ne nous manque plus que l’arbitrage des élus… », assure Sandro di Bernardi, lequel espère obtenir l’autorisation d’occuper le domaine public à moindre coût.
« Nous laisserons le choix aux restaurateurs »
Sauf que voilà, en annonçant l’événement avant d’avoir le feu vert de la Ville, les organisateurs semblent avoir mis la charrue avant les bœufs. « Ce projet de Village d’igloos est sympa et je n’ai rien contre, mais encore faut-il qu’il soit monté dans les règles », réagit François Grosdidier. Le maire s’étonne en effet d’avoir découvert l’utilisation du logo de la Ville « sans aucune autorisation ».
Cela étant, pas question de priver la ville d’une animation de fin d’année. « Aux mêmes conditions que les terrasses d’été, hormis sur les emplacements identifiés par la Ville et la préfecture pour accueillir les marchés de Noël dans le strict respect du protocole sanitaire et du plan Vigipirate, nous autoriserons tous les restaurateurs et cafetiers à occuper le domaine public. Mais ce sera à eux et à eux seuls d’en faire la demande, car au nom de quoi un fournisseur peut-il être imposé par la Ville ? À sa guise, chacun pourra louer un igloo ou toute autre installation. »
La balle est dans le camp de Sandro di Bernardi et de ses deux associés. Mais aussi des principaux concernés, les restaurateurs. À suivre donc.
M.-O. C.
(Le Républicain lorrain)