Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Deux jours après les inondations, si le beau temps est de retour, on continue de scruter le ciel en espérant qu’aucun déluge ne va revenir de sitôt.
Édith a pris le chemin du ruisseau de Vallières pour la promenade de son chien ce dimanche matin. Le soleil est réapparu en cette fin de matinée. La Messine du quartier cherche les canards et les poules d’eau mais sait déjà que tout a été emporté. « Les courants étaient forts vendredi, c’est monté très vite ! On ne verra pas les petits c’est sûr ».
Deux jours après l’infernale journée de vendredi du 17 mai la quiétude est de retour d’un côté comme de l’autre du ruisseau. Rue de l‘Écrevisse et des Chaufourniers, on profite du beau temps pour nettoyer encore un peu. Thierry traîne encore dans sa grange qui donne sur le ruisseau. Vendredi, les sols avaient disparu sous les eaux. Comme les bancs des promeneurs. Les herbes sont encore couchées. Écrasées par la force des courants. Heureusement, la maison de Thierry est située bien plus haut. « On va voir avec les assurances maintenant. J’ai vécu la même chose il y a 25 ans ici et on ne m’a pas changé ma porte de garage. Vous défalquez la vétusté des choses abîmées et à la fin ça ne fait pas grand-chose ».
C’est l’heure du déjeuner quand ici est là est évoquée la couleur de la vigilance. En Moselle, elle est passée de rouge à jaune ce dimanche 19 mai. De chaque côté du ruisseau de Vallières on scrute le ciel qui se couvre à nouveau en même temps qu’on croise les doigts. « C’est la fête du ruisseau la semaine prochaine… C’est un rendez-vous vraiment sympa quand la météo est avec nous ! »
Si les inondations dans le quartier de Vallières n’ont heureusement fait aucun blessé, les riverains restent remontés au sujet de l’entretien de l’état du ruisseau. « Il n’est jamais curé » dénonce cette habitante dont la cave a été inondée vendredi. « Il paraît que c’est pour la biodiversité mais bon… »
Même son de cloche de l’autre côté du cours d’eau. « Si c’est pas nettoyé forcément ça monte. L’eau à atteint le plancher du pont ! Alors les caves forcément. Les gens d’ici ont le réflexe de d’ôter leur voiture du parking dès qu’il pleut. »
Sur les lieux vendredi, le maire de Metz François Grosdidier explique ce dimanche que « le dérèglement climatique ne va qu’accentuer les phénomènes de crue ». S’agissant de Vallières l’élu souligne que des entretiens ponctuels sont faits : « L’inondation n’est pas lié à un défaut de curage. Nous nettoyons régulièrement et nous curons parfois mais je vous confirme que la procédure de curage est très lourde pour avoir l’autorisation de l’Etat ».
