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L’ultime recours de Serge Atlaoui rejeté par la Cour suprême d’Indonésie


Serge Atlaoui a vu son dernier espoir balayé par la Cour suprême d'Indonésie. (Photo AFP)

La Cour suprême d’Indonésie a rejeté mardi l’ultime recours de Serge Atlaoui, Lorrain condamné à mort pour trafic de drogue, qui demandait un procès en révision.

« Une formation collégiale de trois juges a rejeté un recours en révision du Français Serge Atlaoui dans le couloir de la mort pour drogue, a précisé le juge Suhadi, l’un des trois magistrats ayant participé à la prise de décision. Il n’y a pas de nouveaux éléments, et les raisons avancées dans le recours ne peuvent pas effacer le crime commis par le condamné. »

Serge Atlaoui avait été arrêté en 2005 dans un laboratoire clandestin de production d’ecstasy près de Jakarta et condamné deux ans plus tard à la peine capitale. Cet artisan soudeur de 51 ans, originaire de Metz, marié et père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.

L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, et le président de l’époque s’était rendu sur place. Le Lorrain avait saisi la Cour suprême en espérant obtenir un procès en révision, estimant qu’il ne méritait pas la peine de mort.

L’appel de la famille à François Hollande

« Je suis absolument effondré, cette décision est incompréhensible », a réagi à chaud l’avocat de Serge Atlaoui. Sa famille, quant à elle, implore le président français et l’Union Européenne de « le sauver ». «Notre famille en appelle au président de la République, M. François Hollande, et à l’Union européenne pour mettre tout en œuvre pour sauver Serge Atlaoui du peloton d’exécution», a exhorté l’un de ses frères, André Atlaoui.

Son épouse, Sabine, se dit anéantie mais a elle aussi appelé « la présidence indonésienne à la grâce », expliquant que son mari n’était pas encore au courant de la décision négative le concernant, et qu’elle devrait la lui annoncer lors de sa prochaine visite en prison, jeudi. « On a toujours gardé espoir et on va garder espoir. Les juges ont décidé, nous on n’a pas encore décidé que c’était fini ! », a-t-elle insisté. De son côté, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré que la France continuait « à espérer un geste de clémence » de l’Indonésie

Le Lorrain pourrait être exécuté dans les semaines à venir, le parquet général indonésien ayant fait part de son empressement à procéder à une deuxième vague d’exécutions, après celle de janvier. Six condamnés parmi lesquels cinq étrangers avaient été fusillés, pour la première fois depuis 2013. Il serait alors le premier Français à être exécuté en 38 ans, selon l’ONG Ensemble contre la peine de mort.

Le Quotidien Web (avec AFP)

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