Accueil | Grande Région | L’ULM s’écrase : un mort à Chambley

L’ULM s’écrase : un mort à Chambley


Les enquêteurs ont examiné l'aéronef durant de longues heures, sur la zone sécurisée du crash. (photo Républicain lorrain / Fred Lecocq)

Jean-Paul Collignon, 73 ans, a perdu la vie mercredi matin à la suite d’un accident d’ULM sur la base aérienne de Chambley. Originaire de Peltre, ce pilote expérimenté a frappé la piste de plein fouet au moment de son atterrissage.

Trente minutes. Trente minutes interminables. Mercredi, en milieu de matinée, pompiers et médecins du SMUR de Briey ont lutté, jusqu’au bout, pour maintenir en vie Jean-Paul Collignon, âgé de 73  ans. En dépit des efforts déployés par l’équipe médicale, ce Mosellan originaire de Peltre, près de Metz, n’a pas survécu. Conclusion tragique du premier accident mortel de l’histoire de la base aérienne de Chambley.
chambley« C’était un pilote très expérimenté qui connaissait parfaitement la piste », souffle Françoise Herment-Leonard, directrice de l’aéroport régional Metz-Nancy Lorraine, auquel est rattaché le site chambleysien. Cette expérience, Jean-Paul Collignon l’a acquise au sein du club d’ULM de Chambley qu’il fréquentait depuis de nombreuses années. En ce mercredi matin ensoleillé et un brin venteux, le septuagénaire a une nouvelle fois pris la voie des airs à bord d’un ULM de type pendulaire. Un modèle d’aéronef motorisé surmonté d’une toile rigide.

Techniquement, l’engin ne semblait souffrir d’aucun problème  : « Un autre pilote l’avait utilisé un peu plus tôt en matinée », indique une habituée de la base. Toujours est-il que cet avion de loisirs a violemment heurté la piste au moment de son atterrissage. D’après des témoins, le Mosellan avait tenté une première approche avant de reprendre de l’altitude et de survoler les hangars bordant l’aérodrome. C’est lors de sa deuxième tentative pour regagner le plancher des vaches que l’accident s’est produit. Là, juste en face des locaux de son club et sous les yeux de plusieurs membres.

Tous les avions restent au sol

« J’ai pris la décision de fermer totalement la base. Tous les avions resteront au sol le temps de l’enquête », précise Françoise Herment-Leonard. La zone du crash a été sécurisée par les sapeurs-pompiers de Jarny et de Thiaucourt placés sous le commandement du capitaine Disse, chef du centre de secours de Pont-à-Mousson. Affairés dans ce périmètre, aussi, les hommes de la brigade de gendarmerie des transports aériens et ceux de la compagnie de Mars-la-Tour.

Après l’audition des témoins de ce drame, les enquêteurs ont ausculté l’appareil et se sont procuré les images de vidéosurveillance de la piste. « Ces éléments matériels permettront de vérifier que les obligations liées à un atterrissage ont été respectées par le pilote. Et aussi de savoir si une avarie est à l’origine de cet accident », détaille la directrice du site.

Quant à la thèse d’un éventuel malaise du septuagénaire, elle sera explorée par l’institut médicolégal de l’hôpital Brabois à Nancy, en charge de l’autopsie du corps du défunt.

Jean-Michel Cavalli (Le Républicain lorrain)

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.