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Longwy : la faïencerie des Récollets passe en version luxe


David Mouquet est le repreneur de l’entreprise Faïencerie d’art des Emaux de Longwy Les Récollets. Et il a beaucoup d’ambition pour son nouveau bébé. (Photo : RL)

La Faïencerie d’art des Emaux de Longwy des Récollets a un repreneur : David Mouquet. Et elle compte aussi de nouveaux salariés, un nouvel atelier et de nouvelles gammes.

Fondée en 1983 par des ouvriers issus de la manufacture historique Société des Faïenceries de Longwy, la Faïencerie d’art des Emaux de Longwy Les Récollets devrait très vite entrer dans une nouvelle dimension. L’entreprise vient en effet de passer aux mains de David Mouquet, après avoir été gérée ces dernières années par Bogdan puis Camille Szymanski.

Chef d’entreprises (basées à Paris ou Genève), conseiller en stratégie pour des marques de luxe depuis une vingtaine d’années, le tout nouveau président, d’origine lilloise, se définit comme « un citoyen du monde, puisque je travaille à Pékin, Luxembourg, Paris ou Monaco. Ma belle-famille vient de Longwy et je suis tombé amoureux des émaux. » Et il a déjà investi environ 150 000 €.
Les cibles

David Mouquet a déjà défini ses cibles : « Je veux continuer à écrire l’histoire et faire de la Faïencerie d’art des Emaux de Longwy une marque de luxe, tout en rendant hommage aux artisans. C’est-à-dire qu’on n’oubliera pas le côté patrimonial, culturel, social, de ces pièces, dont la valeur économique n’est plus à démontrer. »

Déjà, il envisage un changement de nom. La faïencerie devrait s’appeler, dans les mois qui viennent, Longwy Paris maîtres artisans depuis 1798, avec trois halls d’exposition : dans la ville, à Genève et place Vendôme à Paris. « Pourquoi Paris ? Parce qu’on est dans les codes du luxe. Hermès se nomme Hermès Paris, comme Chanel. Vous demandez à un Chinois où se trouve Longwy, il ne saura pas… Mais on souhaite garder le nom de la ville car on est attachés à la tradition. »

Ensuite, il y a le déménagement de l’atelier. Ce dernier passe des anciens locaux de l’avenue de Saintignon au deuxième étage (500 m²) du bâtiment des Thermes, rue des Récollets. « C’est un lieu magnifique et chargé d’histoire, construit par le comte de Saintignon. » Trois personnes viennent d’être embauchées, des décorateurs-modeleurs, avant l’arrivée prévue d’une demi-dizaine d’autres artisans cette année.

Les «produits»

Enfin, et surtout, cinq gammes de « produits » ont été définies par le nouveau président. « La première se nomme Les Récollets , des objets en format boule coloniale, qui pourront prendre place dans les superbes villas ou les yachts, épurés, design.

La deuxième se nomme Les Particulières , des sphères parfaites avec la marque apposée dessus, ce qui est une première. Quand on verra ça dans les appartements à Manhattan ou dans des magazines, on saura qu’on a gagné. »

Pour la troisième gamme, Art gallery , des artistes « cotés » seront sollicités, en vue de créer des œuvres uniques. Le Longovicien Jean-Luc Curabet inaugure la série avec Make peace a chance (Donner une chance à la paix), un émail représentant une grenade sur laquelle est posée un oiseau. « On est à une époque de grenade dégoupillée, l’idée était d’être symbolique, pour agir pour la paix. »

Viennent ensuite Les Inédites , des têtes de mort à toutes les sauces, et « pour toutes les bourses, puisque certaines ne coûteront que 680 € ». Et enfin, Les Divines , « sommets de raffinement, où le luxe est poussé à l’extrême, sur des socles en cristal de Lorraine ».

D’autres pièces, là aussi faites main, au pinceau et à l’ancienne ou via des imprimantes 3D, compléteront le tableau. comme par exemple ce socle-rechargeur pour téléphone portable. « On va en envoyer un exemplaire au patron d’Apple. » Ou cette possibilité de faire fabriquer des œufs en Emaux avec le dessin d’enfants, pour la « modique » somme de 1 500 €. « On est résolument tournés vers l’avenir. »

Le Républicain Lorrain

Un commentaire

  1. pourquoi ne pas ouvrir 1 boutique à Nancy, ville d’Art et d’Histoire qui avec les Daum, Muller, l’école de Nancy, toutes les verreries et critalleries de Lorraine attire déjà de nombreux touristes venant de pays lointains. Il y a là, peut-être un regroupement à envisager.