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Longwy : des ruches bientôt installées sur le golf


Le projet est né d’une belle histoire d’amitié entre Jean-Marie Gonzalez, menuisier passionné, et Eric Duparchy, apiculteur. (photo RL)

Au printemps, la vallée de la Chiers devrait voir arriver des abeilles. Un projet d’installation de trois ou quatre ruches sur le terrain du golf a été validé par la Communauté d’agglomération de Longwy.

Si des ruches prennent place sur le golf, les abeilles le doivent à une belle histoire d’amitié entre Jean-Marie Gonzalez, professeur de sport à la Ville d’Herserange et menuisier par passion, et Eric Duparchy, ingénieur agronome et apiculteur. « J’ai pris des cours il y a quelques années. Comme mon grand-père, je me suis lancé dans cette voie. Et comme j’ai des enfants, je voulais transmettre. On doit tous tout à la biodiversité, et ces insectes sont en perdition. Il faut faire quelque chose, car s’ils disparaissent, ce sont 80% des fruits et légumes qui disparaîtront avec. Je vous laisse imaginer les dégâts », explique le second, qui n’a pas hésité à faire appel à son ami pour fabriquer des ruches.

« J’aime bricoler. Ces objets doivent être fabriqués au millimètre. Une abeille n’aime pas le vide. Elle occupe tout et met de la cire dans les espaces supérieurs à 7 mm. En dessous de 3 mm, elle bouche avec de la propolis, une résine qu’elle va chercher dans les arbres et qui est antiseptique, même pour l’homme. J’en suis à quatre réalisations, dont une pédagogique », confirme Jean-Marie Gonzalez, joueur occasionnel de golf.

Changer l’image négative des lieux

Les deux hommes ont uni leurs passions pour monter un dossier, avant d’aller le présenter à l’agglo. Il s’agirait de poser trois ou quatre ruches. « Ça ne coûte pas un euro. Il y aura ensuite une histoire à raconter : tant de litres de miel, tant de colonies perdues, etc. On pourrait faire venir les enfants et les personnes âgées de l’agglomération. »

Les ruches prendraient place près de l’ancien crassier, tout en haut du golf. « C’est un espace où il y a une diversité botanique importante : le trèfle blanc, un régal pour les abeilles, les érables, les acacias, etc. C’est calme, il n’y a aucune circulation. Il y a aussi plusieurs espaces non utilisés, à l’abri des trajectoires des balles et des joueurs. La sécurité est assurée pour tout le monde. Il n’y aura aucun problème de cohabitation et pas de nuisance par essaimage. »

« Cela permettrait de contribuer à changer l’image négative du bassin de Longwy et de son golf. Longwy a un passé industriel. Ces projets sont positifs en ce sens, les abeilles représentant un symbole positif. Le territoire disposait, avant, de trois fois plus de parcelles agricoles, de haies, d’arbres. Il est temps de faire quelque chose pour celles qui sont victimes de la raréfaction de la biodiversité, des pesticides, etc. Et dont la disparition serait dramatique pour nous. »

Sébastien Bonetti (Le Républicain Lorrain)