Le sidérurgiste va vendre l’usine de rails.
Le groupe indien Tata Steel a annoncé, en début de semaine, la vente de sa division «aciers longs», dont l’usine de Hayange, au fonds d’investissement britannique Greybull. Une annonce accueillie plutôt sereinement par les 400 salariés hayangeois.
Le géant indien de la sidérurgie Tata Steel a annoncé, hier, la vente de toutes ses activités au Royaume-Uni, ainsi que ses usines européennes spécialisées dans les aciers longs dont l’usine de rails de Hayange. Si cette annonce tombée dans un contexte de crise – le secteur est plombé par le dumping des aciers chinois – inquiète les quelque 15 000 salariés britanniques du sidérurgiste, elle a été accueillie beaucoup plus sereinement à Hayange. «Ouf, enfin un acheteur…», glisse même Gérard Glas, président de Tata Steel France Rail. Depuis deux ans, le sidérurgiste indien avait, en effet, déjà annoncé sa volonté de vendre sa division «produits longs» qui emploie 4 800 personnes, dont 400 en France, à Hayange. Après l’échec d’une première reprise envisagée par le groupe américain Klesch, les négociations étaient engagées avec un fonds d’investissement britannique, Greybull Capital.
La promesse de vente est désormais scellée. Greybull reprend l’intégralité de la filière «produits longs», l’usine de Hayange, mais aussi le site de Skunthorpe (Angleterre) qui garantit son approvisionnement en acier. Une première inquiétude est ainsi levée pour les syndicats du site hayangeois qui ont pris acte de la vente. «Avec Greybull, on ne sait pas encore où on va», a expliqué Grégory Zabot, secrétaire CFDT. «Mais rester avec Tata Steel, qui ne voulait plus de nous, ne pouvait pas être une bonne chose», conclut-il.
Les syndicats, qui avaient déclenché un droit d’alerte sur cette cession, attendent désormais des assurances quant aux investissements.
Lucie Bouvarel (Le Républicain lorrain)