Ce mardi 17 décembre, Philippe Tireloque, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Christian Mercuri, procureur de la République, Didier Martin, préfet de la Moselle, Dominique Gros, maire, et Sébastien Koenig, adjoint à la sécurité, se sont réunis.
À l’issue de leur entrevue, ils ont présenté les résultats du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Ils ont voulu balayer des idées reçues. « Les gens n’aiment pas entendre de bonnes nouvelles car ils ont un sentiment prégnant d’insécurité. Mais la délinquance est stabilisée à Metz », assure Christian Mercuri.
Quelle tendance générale ?
L’année n’est pas terminée. Les chiffres ne sont pas finalisés. Le CLSPD évoque donc des tendances. « Dans l’ambiance actuelle, et en cette période électorale portée sur l’exagération et l’extrapolation, les gens se méfient. Mais les tendances sont bonnes », insiste Dominique Gros. « Et cela est d’autant plus remarquable que le plan de charge était élevé avec les Gilets jaunes, le G7 et les attentats de Strasbourg », enchaîne Didier Martin, le préfet.
Ce qui augmente ? Ce qui baisse ?
« Les vols avec violences sont en baisse. C’est une grande satisfaction », explique Philippe Tireloque. Selon lui, les cambriolages sont stables, les vols à la roulotte sont en baisse. « Les atteintes à l’intégrité physique, les violences, sont en hausse mais cela correspond surtout à la hausse des violences faites aux personnes dépositaires de l’autorité publique, dans le cadre des rassemblements des Gilets jaunes. » En cinq ans, 465 procédures en lien avec les stupéfiants ont abouti. Un chiffre conséquent. Et 152 engins non homologués ont été saisis sur la voie publique.
Le cas particulier des mineurs
À Metz, les délinquants mineurs représentent 10,8 % des mis en cause. La moyenne est de 20 % au niveau national, 17 % au niveau départemental. « Les actions très fortes menées en matière de prévention payent. C’est du travail social au quotidien. Et le choix, aussi, de maintenir la semaine de quatre jours et demi à l’école : si les jeunes sont avec des professionnels, le mercredi, ils n’errent pas », soutient Sébastien Koenig.
Dans quels quartiers ?
Les faits délictueux sont principalement recensés au centre-ville et au Sablon, notamment depuis l’ouverture de Muse et le développement du quartier. Le pendant de l’attractivité de la ville. Les points noirs supposés n’en sont pas : dans le quartier Outre-Seille, « il n’y a eu aucune agression cette année », selon Philippe Tireloque. Les tendances sur le quartier de Borny sont « excellentes ». « Il y a encore des points de deal et c’est compliqué de changer l’image d’un quartier mais ce n’est pas une zone de non-droit, loin de là ! Grâce à la restructuration du quartier, qui avait commencé bien avant moi », concède Dominique Gros.
Le Républicain Lorrain
Délinquance stabilisée….à un niveau très élevé.