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[Jazz] Éric Legnini : retour à l’acoustique du pianiste belge


"Six Strings Under" est le huitième album du quinquagénaire sur lequel il fait entendre un trio sans batterie, avec deux guitaristes en alternance. (photo DR)

Après cinq ans passés à distiller les notes d’un Fender rhodes ou d’un orgue Hammond dans divers projets funk, rythm’n blues, groove ou soul, Éric Legnini, pianiste belge coté de la scène jazz européenne, revient au piano acoustique.

« Je fonctionne par cycles. Là, j’avais fait trois disques autour de la voix, avec un crescendo vers l’électronique avec Waxx up. Du coup, j’avais envie de rejouer du piano et revenir à un format plus acoustique », confie Eric Legnini, à l’affiche parisienne du Duc des Lombards du 19 au 21 décembre. Le musicien, réputé pour avoir été le pianiste et réalisateur du disque jazz La Note bleue de Claude Nougaro en 2004, a publié en septembre Six Strings Under.

Éric Legnini opte dans cet album pour le trio sans batterie, avec deux guitaristes en alternance : une formule sans batteur évoquant les trios de Nat King Cole et d’Oscar Peterson, dont Legnini est un grand fan. Il endosse les différentes panoplies du parfait pianiste contemporain, entre une tournée afro-beat entêtante (Boda Boda) et des harmonies plus complexes (Doo We doo), une ouverture pop avec une version de Space Oddity de David Bowie et un standard bebop (Stompin at the Savoy), avec une belle dynamique et une forme d’élégance.

Éric Legnini opte dans cet album pour le trio sans batterie, avec deux guitaristes en alternance : une formule sans batteur évoquant les trios de Nat King Cole et d’Oscar Peterson, dont Legnini est un grand fan. Il endosse les différentes panoplies du parfait pianiste contemporain, entre une tournée afro-beat entêtante (Boda Boda) et des harmonies plus complexes (Doo We doo), une ouverture pop avec une version de Space Oddity de David Bowie et un standard bebop (Stompin’ at the Savoy), avec une belle dynamique et une forme d’élégance.

« Chaque fois que je fais un disque, j’essaie que la mélodie soit présente, qu’il y ait un côté à la fois pop, facile, accessible, avec de temps en temps quelques sophistications harmoniques et un peu plus de solos et de virtuosité », explique-t-il.

Il met ses qualités au service des autres

Ce fils d’émigrés italiens dont la mère cantatrice enseigne le chant au Conservatoire, a quasiment passé sa vie devant un piano, où on l’assied dès l’âge de six ans. Il découvre le jazz à l’adolescence, part à New York dès sa majorité, s’aguerrit en accompagnant Toots Thielemans, avant de débarquer à Paris dans le groupe du saxophoniste italien Stefano di Battista en 1993 et de s’y imposer rapidement, mettant souvent ses qualités au service des autres. « J’adore accompagner. Dès que tu commences à façonner le son d’un groupe à travers ta personnalité et ton accompagnement, du coup tu es recherché », explique ce fin mélodiste qui a collaboré aussi avec Henri Salvador, Sanseverino ou Christophe.

Il publie son premier disque sous son nom en 2005. Six Strings Under est son huitième. À l’approche de la cinquantaine, Éric Legnini y fait montre d’un enthousiasme, d’une fraîcheur et d’une bonhomie toujours intacts.

LQ/AFP

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