Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Après avoir fermé une salle puis deux en raison de la présence de punaises de lit dans les fauteuils, Kinepolis Thionville, fait face à une situation de crise inédite. Un traitement chimique est en cours et impose la fermeture du complexe jusqu’à mardi prochain.
C’est un mauvais film qui se joue depuis quelques semaines, quelques mois même, au Kinepolis de Thionville. Tout a commencé à la fin de l’été. Un spectateur victime de l’assaut de punaises de lit alerte l’Agence régionale de la santé. En quelques semaines neuf autres cas sont signalés. L’ARS demande alors à l’exploitant de procéder à la destruction des parasites conformément à l’article 121 du règlement sanitaire.
Après avoir eu confirmation de la présence des insectes dans une salle, puis dans une seconde, la direction de Kinepolis «a testé un traitement par le froid et par le chaud des fauteuils sur les zones identifiées comme contaminées», rappelle Philippe Halhoute, le responsable opérations France de Kinepolis. Suite à cette intervention, une nouvelle détection est organisée. Conclusion : « Le traitement a été efficace mais pas suffisant ».
Un traitement de choc
«Nous avons démonté une trentaine de sièges (assises et dossiers) jusqu’au piétement métallique ainsi que des contremarches en bois. L’examen n’a pas révélé la présence d’insectes», insiste Philippe Halhoute. Dans le doute et face aux craintes exprimées par les clients via les réseaux sociaux notamment, pour enrayer la baisse de fréquentation qui s’accroît, la direction a décidé d’employer les grands moyens et de recourir à un traitement chimique pourtant écarté dans un premier temps.«Nous agissons au nom du principe de précaution», soutient le responsable et pour «rassurer nos clients». Depuis hier et jusqu’à mardi prochain, le complexe sera fermé pour subir un «traitement complémentaire» : une pulvérisation d’insecticide dans les dix salles (sièges, sols et murs) doublé d’une fumigation.
Un traitement de choc selon Kinepolis qui n’a pas d’autre choix que de désinfecter en profondeur toutes ses salles afin d’éradiquer définitivement les insectes sous peine de perdre sa crédibilité et de voir ses clients déserter pour de bon. «Il n’y aura ni odeur ni quelque désagrément que ce soit pour les clients après le traitement », assure Philippe Halhoute qui confie faire face à une situation de crise inédite. «Traditionnellement le 11 novembre est un gros week-end pour nous. Il faut maintenant que tout rentre dans l’ordre. Et vite!».
Réouverture prévue mercredi prochain
Officiellement, le complexe thionvillois rouvrira ses salles mercredi prochain. En attendant un accueil est prévu de 13h30 à 22h30 tous les jours pour informer et rembourser les achats de billets en prévente.
La direction du groupe Kinepolis qui assure prendre la situation « très au sérieux » réfléchit à la mise en place d’un protocole qui va consister en «plusieurs traitements successifs et réguliers et en des opérations de détection», et qui va se poursuivre dans les prochains mois.
Une nécessité selon Philippe Halhoute qui rappelle que les punaises de lit sont un phénomène exogène et que leur provenance, à ce jour, demeure toujours inconnue.
Catherine Roeder
(Le Républicain lorrain)
