Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le tronçon nord de la voie verte reliant le site de Micheville à la gare de Belval est désormais opérationnel.
Laisser la voiture au garage pour aller travailler. Une utopie pour les milliers de frontaliers qui connaissent l’enfer des embouteillages. «La mobilité est un enjeu majeur pour l’agglomération transfrontalière d’Alzette-Belval qui permet de favoriser les échanges entre la France et le Luxembourg», a rappelé Pierre-Marc Knaff, président du GECT (Groupement européen de coopération territoriale). Un postulat qui justifie à lui seul la naissance du projet baptisé «Abactiv Alzette Belval à vélo et à pied !». Son objectif ? Réaliser les infrastructures nécessaires à l’amélioration de la mobilité durable, en particulier pour les déplacements quotidiens des actifs. En clair, «offrir une alternative à la voiture», résume Mathieu Weis pour le conseil départemental.
Des stations de vélo Vél’Ok ont fleuri à Mondercange, Sanem ou Schifflange. L’ouverture de la voie cyclo-pédestre reliant Russange et Belvaux, inaugurée lundi en fin de journée en présence des différents acteurs du projet, est un pas de plus en faveur de la transition vers les mobilités douces sur un territoire transfrontalier fortement dépendant de l’automobile.
Des équipements intelligents
La partie nord de la liaison reliant le quartier de Micheville à la gare de Belval (4,2 kilomètres au total), que l’on emprunte depuis le bas de la rue du Luxembourg à Russange, est un ancien chemin agricole réaménagé en voie verte par l’EPA Alzette-Belval, le maître d’ouvrage des travaux. Ce tronçon d’une longueur de 1,8 kilomètre se connecte directement à la piste cyclable n° 8 du Grand-Duché, au niveau de la commune de Sanem. Elle passe par les communes d’Audun-le-Tiche et de Russange. «L’aménagement de cette liaison fait la part belle à l’innovation», développe Mathieu Weis, évoquant «l’éclairage intelligent équipé de panneaux photovoltaïques qui s’allume au passage des cyclistes et s’éteint après» ou encore «la mise en place d’un banc alimenté par de l’énergie photovoltaïque permettant de recharger gratuitement les vélos et les trottinettes».
La voie est d’ores et déjà accessible, mais l’aboutissement des travaux est prévu pour la fin de l’année 2022. Le projet global est estimé à 4,9 millions d’euros. Il bénéficie du soutien de fonds européens (Feder, Interreg) à hauteur de 2,2 millions d’euros.
