Paulo n’a pas, comme on dit, utilisé cet outil à bon escient. Le tournevis dont il s’est saisi ne lui a pas servi à monter un meuble. Mais plutôt à frapper sa compagne. Il a enfoncé la pointe dans les jambes et le bras de sa belle. C’était lors d’une énième dispute, le 20 octobre à Longwy. Avant ça, il lui avait donné des gifles et des coups de pied. Au final, 10 jours d’ITT.
Ce n’était pas la première fois que ce Portugais de 32 ans sortait du cadre. Lorsque le couple vivait au Grand-Duché, une première plainte avait été déposée et il avait été « mis dehors », dixit la présidente du tribunal, durant 14 jours, avant de regagner le domicile conjugal. Visiblement, l’avertissement n’a pas suffi.
Jugé dans le cadre d’une procédure rapprochée, en ce jeudi au TGI de Briey, le mis en cause reconnaît mais minimise. Les coups, oui. Le tournevis, il ne sait plus. « C’est bizarre : vous vous souvenez exactement de ce que vous avez fait ce jour-là sauf de ce qui s’est passé en soirée, durant la dispute », raille la substitut du procureur. Avant de demander : « Et la cocaïne, vous l’avez prise quand ? Avant ou après ? » Effectivement, la consommation de poudre vient noircir le tableau. Même si le père de famille se défend d’être « addict ».
Un avocat ? Trop tard !
Face aux douze mois de prison avec sursis mise à l’épreuve réclamés par le parquet, Paulo sollicite un avocat. « Ah non, c’est trop tard. Il fallait le demander avant l’audience », rétorque la présidente. Résultat : Paulo Mendes* écope de quatre mois ferme et de huit autres avec sursis, comprenant les obligations de soins, de travail. Et ce, pour une durée de deux ans. Et bien sûr, pendant cette période, il n’aura plus le droit d’approcher son « ex » qui est repartie vivre dans son pays d’attache : le Luxembourg…
G.I. (Le Républicain lorrain)
Bien d’avoir changé le titre 😉 c’est un premier pas.
« Corriger » sa femme est un terme que j’aimerai voir bannir depuis des années du langage courant et encore plus des médias.
Pourquoi ? Corriger, c’est avant tout rectifier une erreur par la force, même dans le cas d’une bagarre, il s’agit de faire comprendre que l’on est le plus fort quand on inflige une correction.
« Corriger » sa femme, est un héritage d’une époque (qui devrait être) révolue où l’homme était considéré comme supérieure à la femme, pas assez intelligente pour prendre des décisions seules, voter… et du coup qui se voyait « corrigée » (ou plutôt ralliée à l’avis des hommes) par la force sans que cela ne choque grand monde officiellement.
Bref, ici c’est une femme qui est battue/attaquée/agressée.