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Hettange-Grande : gérer la crise et l’après


À certains endroits, l’eau s’est engouffrée en quelques minutes. L’heure est aujourd’hui au bilan, et à l’évaluation précise des dégâts. (Photo : RL)

Des pluies diluviennes. De l’eau qui s’est frayé un chemin un peu partout dans la commune. Hettange a particulièrement souffert des intempéries de ces derniers jours. Comme ailleurs, il a fallu parer au plus pressé.

Un épisode fou. Comme rarement vu auparavant. En quelques minutes, Hettange s’est retrouvé samedi les pieds dans l’eau. Du nord au sud, menacée par la montée des cours d’eau qui serpentent la ville. Secours et services municipaux n’ont pas ménagé leurs efforts pour venir en aide aux sinistrés. Au total, on dénombre « 147 interventions chez des particuliers. Sans compter celles sur la voie publique », indique le maire. Les trombes d’eau qui se sont abattues ont fait des dégâts partout. « Du jamais vu. Un phénomène unique, autant par sa violence que par sa durée », souligne Roland Balcerzak. Il nous explique comment cette crise a été appréhendée. Et de quelle manière la commune tire les enseignements de ces intempéries.

Des signes mais une inconnue

Le mal couvait. Voici quelques jours. Ici comme ailleurs, le maire a été surpris par la tournure des événements. « Depuis lundi dernier, Hettange vivait au rythme des inondations. Mais samedi, on n’a pas pu anticiper la force de cet orage. Une heure d’orages, et des pluies qui n’en finissaient pas. » Alertés par la préfecture vers 15h, les élus savaient qu’un risque planait sur le Nord mosellan, en fin de journée, vers 18h. Mais les éléments n’ont pas indiqué de quelle manière ils allaient frapper. « On s’est retrouvé avec une rivière virtuelle qui a dévalé en ville ! » La Kiesel a montré les muscles, sortant de son lit, le Reybach aussi, le Wampich, dans une moindre mesure. Trop tard pour contenir leur progression.

Le plan d’action

D’emblée, le maire met hors de cause « un problème d’assainissement ». La priorité face à l’impondérable « est de sécuriser, évaluer et faire intervenir les moyens, de cibler les personnes vulnérables, afin d’établir le plan d’action ». En même temps qu’est évoquée l’ouverture du Cosec pour abriter les naufragés, la mairie joue à plein son rôle de communicant sur les réseaux sociaux.

En fin de journée, toute la nuit, au petit matin, les élus sont présents sur le terrain. « A 4h du matin, le dispositif a été levé. Il a repris dès 7h », relève Roland Balcerzak. Qui annonce au final peu de victimes prises en charge par la municipalité : « Une femme et une personne âgée, qui a été relogée en maison de retraite. » La solidarité entre les habitants a fait le reste. Beaucoup. Des bennes ont été déposées ci et là pour que les Hettangeois puissent venir y déposer leurs déchets.

Groupe de travail

« Nous allons monter un groupe de travail composé d’élus et d’habitants pour évaluer les 4-5 points cruciaux qui préoccupent la ville. Ces lieux qui nous obligent aujourd’hui à ne plus attendre », annonce aujourd’hui le maire.

Une déclaration de catastrophe naturelle a été envoyée en préfecture.

E. C. (Le Républicain Lorrain)

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