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Hayange : le Secours populaire contraint de planter son arbre de Noël ailleurs


A la MJC Le Couarail, on se défend d’avoir reçu des pressions de la mairie d’Hayange. (photo RL)

À Hayange, le Secours populaire est prié de célébrer sa traditionnelle fête de Noël des enfants ailleurs. La MJC Le Couarail, qui leur avait promis la salle depuis le mois de juillet, a fait marche arrière.

Sommé par la municipalité FN de quitter le local qu’il occupe à Marspich, le comité hayangeois du Secours populaire doit faire face à une nouvelle déconvenue : la MJC Le Couarail, qui lui réservait gracieusement la salle depuis le mois de juillet, a subitement fait marche arrière. Motifs invoqués par la présidente Delphine Nigro et son conseil d’administration ? La politisation de la fête par la présidente Anne Duflot-Allievi. Directement visée, la venue de Julien Lauprêtre, président national, et de Valérie Trierweiler, marraine du mouvement Copains du monde, porté par le Secours populaire. Deux personnalités susceptibles d’attirer « les médias et l’opposition hayangeoise qui pourrait s’engouffrer dans la brèche ».

La MJC préférerait donc se passer de cette présence. Ironie du sort, les MJC sont partenaires du Secours populaire. « Nous sommes ouverts à toute association qui ne fait pas de politique ! », veut-on nuancer sur place.

« Enfants en otage »

Autant dire que ce revirement de situation passe mal à trois semaines des festivités du 40eanniversaire. Marie-Françoise Thull, présidente départementale du SPF, n’exclut pas le souhait de Julien Lauprêtre, « d’encourager l’équipe hayangeoise dans la tourmente », mais elle réfute toute politisation de la démarche derrière sa venue. Quand bien même les détracteurs du Secours populaire en douteraient. « Nous n’avons jamais convoqué ni Mme Trierweiler, ni M. Lauprêtre, insiste-t-elle. Il passe son temps à sillonner la France, c’est son rôle de président national ! C’est tout simplement la vie de l’association. »

L’intéressé confirme : « Le SPF est une association indépendante, martèle Julien Lauprêtre. Ces derniers événements ne nous feront pas reculer, nous continuerons à développer la solidarité, surtout au moment de Noël. La haine ne gagnera pas. Les gens en difficulté ont droit à la solidarité et les conditions imposées par le maire sont inadmissibles. Dans tous les cas, la fête de Noël aura lieu. » « Humainement, reprend Marie-Françoise Thull, qui s’est fendue d’une missive à l’attention du président des MJC, il n’y a aucune justification à nous refuser une salle. C’est contre les valeurs d’une MJC. Dire non aux enfants, c’est les prendre en otage. »

Le père Noël vert devrait passer à la salle Mellet, à Nilvange. A moins que la MJC Le Couarail ne revienne sur sa décision. Elle ne ferme pas, précise-t-elle finalement, complètement la porte.

Joan Moïse (Le Républicain lorrain)

 

Un commentaire

  1. Eric Acermann

    Le secours pop avait été prévenu depuis cet été ! Ce que vous oubliez de préciser :
    La mairie leur avait adressé un courrier le 13 juillet 2016, leur laissant jusque fin août pour trouver une solution.

    Cette association utilisant son statut humanitaire à des fins politico communiste, ils ne faut pas non plus s’étonner !!

    Maintenant cette association joue les victimes qui s’écroulent, tout étonnée d’apprendre la nouvelle comme par surprise.
    Utiliser après coup les pauvre et aujourd’hui les enfants comme victimes de la municipalité, je trouve cette attitude grotesque et irresponsable !

    Depuis juillet cette association aurait pu prendre ses dispositions puisqu’elle a autant de gens solidaires autour d’elle : non pas du tout, jouer les victimes est un coup médiatique qu’il ne fallait surtout pas manquer pour le moins du monde !!

    Quand à la MJC qui ne fait pas de politique, on comprends aisément son refus.