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Hayange : cinq candidats à la reprise de France Rail Industry


L’entreprise France Rail Industry de Hayange, liée jusqu’en mars 2020 à British Steel, produit entre autres des rails pour la SNCF. (Photo : RL/Julio Pelaez)

Le dossier de reprise de France Rail Industry à Hayange s’accélère. Lundi, les cinq repreneurs potentiels ont présenté leur projet aux syndicats, avant l’ouverture de la procédure commerciale cet été. L’usine était liée jusqu’en mars à British Steel, avant que le groupe ne soit revendu au chinois Jingye.

Les repreneurs potentiels de France Rail Industry (FRI) à Hayange (ex-British Steel, 470 salariés), se sont lancés dans un sprint final qui doit les mener devant le tribunal de Strasbourg cet été. La chambre commerciale étudiera alors le dossier de reprise de chacun des candidats.

Cinq repreneurs ont fait part de leur intérêt pour l’usine qui fabrique, entre autres, les rails de la SNCF. Le groupe chinois Jingye, qui a racheté le groupe British Steel en mars sans l’usine de Hayange , le britannique Liberty House, l’indien Jindal Steel & Power Limited, Olympus Steel Limited et ArcelorMittal.

Investissements et maintien des emplois

Lundi au cours d’un CSE, ils ont présenté leur projet aux syndicats. «Il n’y a pas eu de surprise, mais c’est tout de même rassurant de voir que notre usine intéresse cinq repreneurs potentiels», explique Grégory Zabot (CFDT). Selon nos informations, les repreneurs potentiels ont tous déclaré vouloir investir dans l’outil et garantir le maintien des emplois.

Jingye injecterait 60 millions d’euros sur six ans. Le groupe Jindal souhaite quant à lui augmenter la production à 500 000 tonnes par an (contre 300 000 aujourd’hui) et investir dans une troisième ligne. «Ils ont tous leur stratégie. Laquelle est la meilleure ? C’est toujours compliqué de lire entre les lignes», avance David Lanzanaco (CFE-CGC). Les syndicats rendront leur avis la semaine prochaine.

Un mariage FRI – Ascoval souhaité par l’État

Si l’usine de rails de Hayange suscite les convoitises , Bercy n’entend pas pour autant laisser ses capitaux entre n’importe quelles mains. L’exécutif, pour qui le site demeure un «actif stratégique», souhaiterait par ailleurs marier le site de Hayange à l’usine Ascoval de Saint-Saulve (Nord), qui produit des blooms à partir desquels sont fabriqués les rails. Un rapprochement a déjà été amorcé en novembre 2019, avec la signature d’un contrat tripartite qui prévoit la fourniture à Hayange de 140 000 tonnes de blooms par an pendant quatre ans par Ascoval.

Trois des cinq candidats se sont positionnés pour la reprise des deux sites  : Jingye, Liberty et Olympus (filiale de Greybull, un fonds d’investissement qui détient déjà Ascoval). Des profils idéaux aux yeux de l’État. Pas sûr que tous les salariés de Hayange ne partagent ce point de vue : avant son rachat en 2019 par Olympus, l’usine Ascoval de Saint-Saulve multipliait les déboires financiers depuis quatre ans.

Damien Golini (Le Républicain lorrain)

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