Accueil | Grande Région | Greenpeace persona non grata à la centrale de Cattenom

Greenpeace persona non grata à la centrale de Cattenom


Greenpeace affirme qu'EDF lui interdit désormais de participer à des visites d'inspection du CNPE. (illustration Jean-Claude Ernst)

Des représentants de Greenpeace Luxembourg se sont vu refuser l’accès à la centrale nucléaire de Cattenom (CNPE) par l’exploitant EDF, a indiqué l’ONG mercredi qui s’estime « interdite de séjour » sur le site mosellan.

Les représentants de Greenpeace à la Commission locale d’information nucléaire (CLI) pouvaient jusqu’alors participer à des visites d’inspection du CNPE organisées par l’autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le chargé de campagne nucléaire pour le Luxembourg, Roger Spautz, a d’ailleurs « régulièrement » pris part à ces inspections « en tant que membre de la CLI ». Or, affirme l’ONG dans un communiqué, Roger Spautz s’est vu signifier « par le chef de la division de l’ASN de Strasbourg » qu’il lui était désormais « interdit de participer aux futures inspections prévues dans la centrale de Cattenom ». Un cas similaire a également eu lieu à Bordeaux, ajoute le communiqué.

L’ONG estime que cette décision émanant d’EDF fait suite « aux activités de Greenpeace pour dénoncer les risques de sécurité nucléaire et plus particulièrement les risques liés aux bâtiments avec les piscines de stockage de combustibles usés ».

Conséquence de l’intrusion sur le site

Elle y voit forcément une mesure de représailles après l’action d’octobre dernier, où des activistes s’étaient introduits sur le site de Cattenom avant d’y tirer un feu d’artifice, dans le but de « mettre en lumière la protection défaillante de ces installations ». L’affaire s’est terminée devant le tribunal correctionnel de Thionville, où huit militants ont été condamnés le 27 février à des peines allant de cinq mois de prison avec sursis à deux mois ferme. L’ONG, également poursuivie, avait écopé d’une amende de 20 000 euros. Tous ont depuis décidé de faire appel.

Ce statut de « persona non grata » dont semble étiqueté Greenpeace ne mettra toutefois fin « ni aux interrogations légitimes des citoyens ni à la présence de Greenpeace à leurs côtés pour documenter les risques dont EDF dénie la réalité », prévient l’ONG qui met en doute, en outre, « la transparence des inspections de l’ASN et l’indépendance des CLI ».

Le Quotidien

Un commentaire

  1. EDF a raison ! Ne venez pas voir les conneries qu ils font ou on réclamera leur tête !

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.