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Nouvelle région : la guerre des chefs


Deux candidats connus dans les paysages politiques lorrain et alsacien briguent la tête de la future grande région dont le président sera désigné en décembre.

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Avant le face-à-face, Masseret (à g.) et Richert étaient côte à côte en juin pour porter sur les fonts baptismaux la future grande région. (Photo : RL)

Le 6 juin dernier, ils étaient côte à côte, à Wingen-sur-Moder, pour porter sur les fonts baptismaux la future grande région, qui devait juste comprendre à l’époque l’Alsace et la Lorraine. Jean-Pierre Masseret le socialiste, 70 ans, et Philippe Richert, l’UMP, 61 ans, ont désormais de grandes chances de se retrouver face à face pour briguer la tête d’une région à laquelle s’est ajoutée la Champagne-Ardenne et baptisée provisoirement ALCA (Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne). Le coup d’envoi de la campagne a, en tout cas, été donné mercredi par les deux partis qui décidaient de leurs chefs de file.

Le président lorrain a été investi sans difficulté par les militants des dix départements de l’ALCA. Ils étaient invités à voter jeudi soir. Dans un suspense peu haletant. Son seul challenger était le Champenois Wilfrid Winieski. Un Rémois, proviseur de lycée de 44 ans, sans mandat et donc inconnu au-delà de la montagne de Reims.

Le président alsacien n’a même pas eu à passer par les urnes. La Commission nationale d’investiture de l’UMP a choisi mercredi sept de ses treize chefs de file. Dont celui de l’ALCA, désigné à l’unanimité, faute de combattants. Ni le Champenois Benoist Apparu, ni le Meusien Gérard Longuet, ni même la Meurthe-et-Mosellane Nadine Morano, dont les velléités ont été à un moment évoquées, n’ont osé lui disputer ce leadership.

Il est vrai que le CV de Philippe Richert parle pour lui. Il est le seul président sortant de droite d’un exécutif régional. Une prouesse qui lui vaut, depuis 2010, le respect de toute la classe politique de droite.

> Fédérer l’UDI

Mercredi, la nouvelle tête de liste s’est engagée à établir un contrat de projet en lien avec l’ensemble des parlementaires et élus UMP des grandes villes des trois régions actuelles. Il s’appuiera aussi sur des chefs de file départementaux qui seront désignés dans un second temps.

Les désignations UMP ne seront cependant définitives « qu’après discussions avec l’UDI », a fait savoir hier le parti de Nicolas Sarkozy. Voilà qui en dit long sur l’importance prise par le parti centriste. Présenter des listes communes apparaît effectivement comme la meilleure solution pour contrer le FN. Surtout dans la région ALCA où le très médiatique Florian Philippot est pressenti comme tête de liste.

Philippe Richert a cependant tous les atouts pour parvenir à fédérer. Proche un temps de Bayrou, l’Alsacien est un ancien centriste. Il a été encarté à l’UDF de 1985 à 2002, année de création de l’UMP. Un passé qui devrait lui permettre d’obtenir rapidement l’assentiment des centristes lorrains. Notamment de deux des plus influents, dont il est très proche. C’est ainsi lui qui a remis sa Légion d’honneur au premier des Mosellans, Patrick Weiten.

Le 23 janvier dernier, il était au premier rang des vœux du président du conseil général de Moselle. Les connexions sont également fortes avec le Nancéien André Rossinot. Les discussions passeront par Laurent Hénart. Le maire UDI de Nancy, qui a déclaré ne pas être candidat aux élections régionales, a été désigné par son parti pour en élaborer la stratégie sur la région ALCA.

Philippe Marque et Xavier Brouet (Le Républicain Lorrain)


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