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Mortalité routière en hausse en Lorraine


Après une année 2013 très positive, la mortalité routière repart à la hausse dans le Grand-Est (+16%) et en Lorraine (+12,39%).

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La vitesse reste encore et toujours la première cause des accidents mortels sur la route. (Photos : illustration AFP)

La mortalité routière fait du yo-yo dans l’est de la France : -19 % en 2013, +16% en 2014. Des statistiques largement plombées par l’Alsace, qui vient de connaître une année noire sur les routes, avec 26 morts de plus (+44%). A contrario la Bourgogne, avec une hausse maîtrisée en 2014 (+6,09 %), est légèrement au-dessus des chiffres nationaux (+3,7%).

En Lorraine, le bilan n’est pas très bon, avec 14 victimes de plus en 2014 qu’en 2013 (127 contre 113, +12,39%). Parmi les grands constats effectués notamment par la gendarmerie, il y a la récurrence des chocs frontaux (34 morts) comme l’explique le général Jean-Régis Véchambre : « Le danger vient d’en face », estime-t-il.

Dans ce panorama, la Meuse explose les compteurs (+114%, en passant de 7 à 15 morts), même si un seul accident, provoqué par un routier sous cocaïne qui avait tué fin juillet cinq membres d’une même famille, a bouleversé la tendance.

Les Vosges ont également connu une année délicate (28 morts, +12 %) mais là encore les petits chiffres doivent s’analyser plus finement. Surtout si l’on se souvient qu’avec seulement 25 tués en 2014 (contre 35 en 2012), le département avait connu une année très faste en 2013.

La vitesse, en cause dans 12 accidents mortels, est pointée du doigt ainsi que le comportement routier : 17 refus de priorité ont été observés dans les collisions fatales aux conducteurs impliqués.

La Moselle est dans le même cas de figure : avec 43 morts (+4,9%), le département contient la remontée de la mortalité sur ses routes après une année 2013 record (seulement 41 morts, alors que la moyenne habituelle se situe entre 50 et 55 morts).

« Deux tués de plus, ce sont deux tués de trop », a réagi le préfet Nacer Meddah qui a fait le bilan jeudi à l’issue d’un état-major de sécurité en compagnie des procureurs de Thionville, Metz et Sarreguemines, ainsi que de l’encadrement des policiers, CRS et gendarmes de Moselle.

> Relâchement en Meurthe-et-Moselle

La Meurthe-et-Moselle affiche un bilan en demi-teinte. Après une année 2013 où le nombre de tués sur les routes avait explosé (40 morts, contre 32 en 2012), le département limite la casse avec « seulement » un décès de plus (41, en hausse de 2,5%).

Le département s’est pourtant fait très peur sur les six premiers mois de 2014, avec 14 tués contre 7 l’année précédente, et trois accidents faisant au total 6 victimes.

À l’instar de 2013, le directeur de cabinet du préfet, Michel Prozic renouvelle son constat d’un « relâchement » du comportement des usagers de la route : vitesse et alcool majoritairement en cause (37% des mortels); la vitesse responsable de 39% des tués. Indice préoccupant, le non-port de la ceinture de sécurité est en hausse (6 morts, soit 15% du total).

Les jeunes (22 morts, 15-35 ans) paient un très lourd tribut à la route en 2014. À l’actif du bilan : le nombre de morts parmi les pilotes de deux-roues est en fort recul (6 morts contre 12 en 2013).

Alain Morvan (Le Républicain Lorrain)