Le conducteur d’un poids lourd, qui avait percuté une voiture en juillet dans la Meuse dont les cinq occupants étaient morts sur le coup, a été mis en examen et placé en détention provisoire à l’issue d’une longue période de coma.
Le 25 juillet, sur la RN4, cinq personnes d’une même famille, dont trois enfants, avaient trouvé la mort lorsque leur voiture avait été écrasée par un camion venant en sens inverse. (Photo : AFP)
Le suspect, un homme de 35 ans, a été mis en examen vendredi pour homicide involontaire par conducteur sous l’emprise de produits stupéfiants, a indiqué le procureur de Bar-le-Duc, Rémi Coutin. Il a été placé en détention provisoire dans une unité hospitalière spécialisée du centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville.
Le 25 juillet, vers 8h00, sur la RN4 à hauteur de Saulvaux (Meuse), cinq personnes d’une même famille, dont trois enfants, avaient trouvé la mort lorsque leur voiture avait été écrasée par un camion venant en sens inverse, qui avait traversé le terre-plein central et leur avait roulé dessus. Les victimes étaient deux soeurs de 35 et 41 ans, ainsi que trois enfants de 7 et 13 ans (deux soeurs et leur cousin). La famille, originaire du Limousin, venait de Moselle et se rendait en vacances dans les Landes.
Des analyses toxicologiques réalisées sur le chauffeur du poids lourd avaient révélé une prise de cocaïne quelques heures avant de prendre le volant. Grièvement blessé, il avait été dans le coma pendant plusieurs semaines, avant une longue période de rééducation qui se poursuit. « Il n’a aucun souvenir, il a subi un traumatisme crânien sévère. L’évolution de son état est très lente », a expliqué l’avocat du mis en examen, Me Sébastien Schmitt. « Il souffre d’une amnésie à la fois sur les faits, mais également sur la période antérieure », a-t-il ajouté, en indiquant qu’il allait interjeter appel de la détention provisoire.
S’il est renvoyé devant le tribunal correctionnel sous cette même qualification au terme de l’instruction, le conducteur du camion encourra une peine de 7 ans d’emprisonnement.
AFP